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Les ambitions de l'Egypte dans le tourisme médical

L'Egypte souhaite construire une capitale pour le tourisme médical qui serait la plus grande d'Egypte, du Moyen-Orient, et même d'Afrique. 

Article rédigé par Pierre Magnan
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Plage égyptienne sur la mer Rouge dans le Sinaï, dont les bords abritent plusieurs sites de cure. (NELLY BOYD / ROBERT HARDING HERITAGE / AFP)

Quelque 20 milliards de livres égyptiennes (un peu plus d’un milliard d’euros) devraient être dépensés pour un projet de cité médicale prévu à Badr City, à l’est du Caire. Elle "comprendra 13 instituts médicaux spécialisés d’une capacité de 2000 lits, un héliport, un hôpital universitaire, des jardins de guérison naturels et une pépinière", a déclaré le président de la ville de Badr, cité par le Daily News d’Egypte. L'idée est de créer un lieu de soins ouvert aux voyageurs du monde entier. 10% des lits devraient être réservés aux Egyptiens défavorisés, a précisé le Secrétaire général de l'université de Badr dans le journal Egypt Independent.

Pour l’instant, cette cité médicale n’est qu’au stade de projet et ne devrait pas voir le jour avant cinq ans. L'enjeu est cependant important, car le tourisme médical peut être une source de revenus et de devises importante. 

 Lionel Messi lors d'une conférence de presse près du Caire en février 2017 pour la promotion d'une campagne en faveur du tourisme médical en Egypte contre l'hépatite C. (MOHAMED EL-SHAHED / AFP)

Le tourisme thérapeutique occupe déjà une place importante en Egypte où il existe près de 1346 sites médicalisés. Où sont pratiquées des cures à base de traitements naturels par les rayons du soleil, l’eau minérale, les dunes argileuses ou sablonneuses. Parmi ces sites égyptiens figurent Helwan et Safaga, sur la mer Rouge, réputés pour le traitement des maladies de la peau et notamment du psoriasis. Les lieux de cure ont des noms qui font rêver : bain de pharaon (hammam Feraoun), sources de Moïse (Oyoun Moussa) et Ras Sidr dans le Sinaï. Il existe d'autres endroits, comme Siwa, Marsa Matrouh, la Nouvelle vallée, les Oasis et Assouan... 

En 2017, l'Egypte avait fait savoir qu'elle avait réussi à quasiment éradiquer l’hépatite C qui faisait des ravages dans le pays. Pour lancer une campagne de promotion d'un tourisme anti-hépatite C, elle avait même fait appel à Lionel Messi.

Le marché du tourisme médical est important en Afrique. On estime qu’environ 100 000 personnes au moins se rendent chaque année en Tunisie pour des soins. L’Egypte entend bien se positionner sur ce créneau.

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