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Egypte : les artisans de "khayamiya" (patchworks) du Caire font de la résistance

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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L'art du "khayamiya" remonte à l'époque des caravanes itinérantes, lorsque d'immenses tentes ("khayma", en arabe) étaient érigées pour se protéger du soleil brûlant du désert. Aujourd'hui, les khayamiya servent de décoration dans les mariages, les funérailles et les célébrations religieuses. 

Le ralentissement de la demande, alimenté par une grave crise du tourisme, fait craindre aux rares artisans qui exercent encore le métier de le voir disparaître. Le nombre exact d'artisans reste difficile à estimer dans ce secteur largement informel. Dans la rue "Al-Khayamiya", il est passé de 60 à environ 20 dans les années 1980. Une tendance encore à la baisse depuis 2011, selon la Chambre de l'artisanat. Outre la crise du tourisme, le métier souffre du manque d'intérêt des jeunes, souvent en quête de professions plus modernes et lucratives.

Assis en tailleur dans sa boutique du quartier historique du Caire, Mohsen coud à la main des pièces de tissu en coton sur des toiles aux tailles variables, à but ornemental. (MOHAMED EL-SHAHED / AFP)
Popularisé à partir de la dynastie des Fatimides (Xe - XIIe siècles), cet artisanat remonterait toutefois, selon certains historiens, à l'époque des pharaons.  (MOHAMED EL-SHAHED / AFP)
Malgré la crise, Mohsen Chaabane expose toujours avec fierté ses oeuvres agrémentées d'arabesques, de motifs pharaoniques, de scènes de la vie quotidienne ou encore de proverbes arabes et textes coraniques en calligraphie Koufi.  (MOHAMED EL-SHAHED / AFP)
Le renouveau du tourisme, récemment enregistré par les autorités égyptiennes, offre une lueur d'espoir aux artisans. Avec 8,3 millions de visiteurs en 2017, selon les chiffres officiels, l'Egypte reste encore loin des 14,7 millions de touristes enregistrés en 2010.  (MOHAMED EL-SHAHED / AFP)
La rue Al-Khayamiya, près de l'antique Bab Zouweila, une porte du XIe siècle, dans l'est de la capitale, qui grouillait jadis de touristes, est aujourd'hui moins fréquentée.  (MOHAMED EL-SHAHED / AFP)
Certaines œuvres, qui s'étalent sur plusieurs mètres, peuvent nécessiter un mois de travail, voire davantage, en fonction de la complexité du dessin. Prix des ouvrages: de 50 livres égyptiennes (2,50 euros) à plusieurs milliers de livres (50 euros et plus).  (MOHAMED EL-SHAHED / AFP)

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