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Egypte : le maréchal Al-Sissi annonce sa candidature à la présidentielle

Les Frères musulmans ont prévenu que le pays ne connaîtrait pas de stabilité si Al-Sissi était élu.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le maréchal Al-Sissi annonce sa candidature à l'élection présidentielle dans une allution à la télévision égyptienne, mercredi 26 mars 2014. (EGYPTIAN AL-MASRIYA TV / AFP)

La nouvelle n'a surpris personne. Le maréchal Abdel Fattah Al-Sissi, nouvel homme fort d'Egypte, a annoncé mercredi 26 mars au soir sa candidature à l'élection présidentielle prévue au printemps.

De loin la personnalité la plus populaire du pays, Al-Sissi, architecte de l'éviction du président islamiste Mohamed Morsi en juillet, est donné favori du scrutin présidentiel. Nommé sous Mohamed Morsi à la Défense, Al-Sissi était jusqu'à mercredi soir chef de l'armée, ministre de la Défense et vice-Premier ministre des autorités intérimaires. Pour être éligible, il devait quitter ces fonctions.

"Pas de stabilité" dans le pays en cas d'élection d'Al-Sissi, préviennent les Frères musulmans

"Je me tiens devant vous aujourd'hui pour la dernière fois dans un uniforme militaire, après avoir décidé de quitter mes fonctions de ministre et de chef de l'armée", a-t-il déclaré lors d'une allocation télévisée. Il a promis dans la foulée de "débarrasser l'Egypte du terrorisme".

Depuis la destitution de Mohammed Morsi, seul chef d'Etat jamais élu démocratiquement en Egypte, les autorités affirment mener une "guerre contre le terrorisme". Soldats et policiers répriment durement les partisans du président déchu dans une implacable campagne qui a fait, selon Amnesty International, au moins 1 400 morts.

En outre, la confrérie des Frères musulmans a été déclarée "terroriste" et des milliers de ses membres et la quasi-totalité de ses dirigeants sont désormais poursuivis dans une pléthore de procès. 529 partisans de Morsi, membres de la confrérie, ont ainsi été condamnés à mort lundi. Immédiatement après l'annonce de la candidature d'Al-Sissi, l'organisation a indiqué qu'il n'y aurait "pas de stabilité" dans le pays si le maréchal accédait au pouvoir.

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