Egypte : l’armée retarde son départ du pouvoir
Une transition démocratique en six mois, irréaliste ? Un délai trop court selon certains observateurs pour court-circuiter les anciens du parti d’Hosni Moubarak aux réseaux encore influents. Les militaires ont donc décidé de prendre leur temps, quitte à raviver la crainte qu’ils ne s’accrochent au pouvoir… Les réformateurs laïques réclamaient davantage de temps pour s'organiser. Les législatives auront donc lieu en septembre. La date de l'élection présidentielle, prévue après les législatives, n'a en revanche pas été arrêtée, a précisé Mamdouh Chahine, membre du Conseil, lors d'une conférence de presse.
Le général Mamdouh Chahine, membre du Conseil suprême des forces armées (CSFA) a assuré que les forces armées feraient mardi ou mercredi une déclaration précisant les conditions de la transition. Il a aussi déclaré que ces élections "ne se tiendraient pas sous l'état d'urgence" , laissant entendre que ce dispositif très décrié maintenu tout au long de la présidence de M. Moubarak serait levé d'ici septembre.
L’armée a d’ailleurs démenti des informations selon lesquelles l’ancien président et ses proches serait partis en Arabie saoudite pour un traitement médical. Ils "sont en résidence surveillée à l'intérieur de l'Egypte", a précisé le Conseil suprême des forces armées, l'instance qui dirige le pays, dans un communiqué posté sur sa page officielle sur Facebook, sans mentionner d'endroit précis.
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