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Egypte : Hosni Moubarak blanchi de l'accusation de complicité de meurtre

L'ancien président était poursuivi pour la mort de 846 manifestants durant la révolte de 2011 qui l'a chassé du pouvoir.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'ancien président égyptien Hosni Moubarak à son arrivée au tribunal au Caire, le 27 septembre 2014. ( MOHAMED ABD EL GHANY / REUTERS)

La justice a levé l'accusation de complicité de meurtre contre l'ancien président égyptien Hosni Moubarak, samedi 30 novembre. Il était poursuivi pour la mort de 846 manifestants durant la révolte de 2011 qui l'a chassé du pouvoir. Agé 86 ans, il avait été transporté en hélicoptère de l'hôpital militaire du Caire, où il est incarcéré, au tribunal, installé dans une académie de police.

Son ancien ministre de l'intérieur, Habib al-Adly, et six anciens hauts responsables des services de sécurité ont quant à eux été acquittés. Ils ont été déclarés "innocents" par le juge Mahmoud Kamel al-Rashidi.

Un climat très différent

Lors d'un premier procès, Hosni Moubarak avait été condamné en juin 2012 à la prison à perpétuité mais la sentence avait été annulée pour des raisons techniques et l'affaire rejugée. Le nouveau verdict devait être rendu le 27 septembre mais le juge l'avait ajourné, expliquant qu'il n'avait pas eu assez de temps pour finir la rédaction des 2 000 pages d'attendus.

Pour ce nouveau procès, le climat était très différent. La plupart des témoins - des hauts responsables de la police et de l'armée en poste sous Moubarak - ont livré des témoignages jugés favorables à l'accusé.

Un procès eclipsé par celui de Morsi

En outre, les procès d'Hosni Moubarak, très médiatisés au départ, sont aujourd'hui éclipsés par ceux de son successeur, l'islamiste Mohamed Morsi, renversé en juillet 2013 par l'ex-chef de l'armée et actuel président Abdel Fattah al-Sissi.

Mohamed. Morsi et la quasi-totalité des dirigeants de sa confrérie des Frères musulmans sont actuellement derrière les barreaux et encourent la peine de mort. Ils sont rétroactivement accusés par les médias et une grande partie de l'opinion publique d'être derrière les violences politiques qui ont secoué le pays depuis 2011.

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