Egypte : déjà contesté, le nouveau gouvernement a prêté serment
Le ministre de l'Intérieur, Mansour Issaoui et celui de la Justice, Abdel-Aziz al-Guindi ont conservé leur poste, malgré les protestations et manifestations organisées à nouveau sur la Place Tahrir, au centre du Caire. Par ailleurs, deux anciens ministres de Hosni Moubarak conservent leur portefeuille, à la Coopération internationale et à l'Énergie.
Annoncée dans un premier temps pour lundi, la formation du gouvernement a été plus longue que prévue. La colère de la rue a en effet dissuadé plusieurs personnalités d'accepter un ministère. La moitié des postes gouvernementaux ont été attribués à de nouvelles personnalités.
Le Premier ministre Essam Charaf a prêté serment ce matin devant le maréchal Hussein Tantaoui, chef du Conseil suprême des forces armées, organe qui dirige le pays depuis la chute d'Hosni Moubarak.
Ce Conseil suprême vient d'annoncer, au grand dam des révolutionnaires, que les observateurs internationaux ne seront pas autorisés lors des prochaines élections législatives, probablement en novembre prochain.
Autre sujet de colère pour les manifestants, une décision de la Cour d'appel du Caire qui a invalidé un première décision permettant de débaptiser les bâtiments gouvernementaux et officiels portant le nom de l'ancien président Moubarak. Même si ce dossier a été transmis à une juridiction administrative, des échauffourées ont éclaté à l'extérieur du tribunal.
Xavier Renauld avec les agences
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