A Durban, les billets de «la honte» (20 rands) sont brandis par les manifestants Les grévistes, qui ont défilé dans plusieurs villes du pays dont Johannesburg, la plus grande, Le Cap (sud-ouest), Durban (nord-est) et Port Elizabeth (sud), ont répondu à l'appel de la deuxième fédération syndicale du pays, la Saftu, à laquelle s'est associé le parti de la gauche radicale des Combattants pour la liberté économique (EFF). En revanche, la plus grande centrale syndicale sud-africaine, la Cosatu, alliée du gouvernement, n'a pas appelé à la mobilisation, estimant que près de la moitié des travailleurs (47%) allaient profiter de l'introduction d'un salaire minimum, alors que le taux de chômage frôle les 28%. Ce à quoi les contestataires rétorquent: «On demande un salaire pour vivre, pas un salaire minimum». Vaste débat. Près d'un quart de siècle après la fin officielle du régime ségrégationniste blanc, les inégalités économiques entre les deux communautés restent criantes en Afrique du Sud. Le salaire mensuel médian est de 10.000 rands (663 euros) parmi la minorité blanche et de 2.800 rands (186 euros) parmi la majorité noire, selon l'Institut sud-africain des relations raciales.