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La paix signée entre l'Ethiopie et l'Erythrée permet la réouverture d'un troisième poste-frontière

Nouveau signe de la normalisation des relations bilatérales, la réouverture le 7 janvier 2019 du point de passage entre Humera (Ethiopie) et Oum Hajer (Erythrée) garantit la libre circulation des biens et des personnes entre les deux pays encore ennemis il y a moins d'un an.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Cette jeune femme arborant les drapeaux éthiopien et érythréen fête à Addis Abeba l'accord de paix signé entre les deux pays en juillet 2018, après vingt ans d'hostilités. (TIKSA NEGERI / X03719)

Dans le cadre de la spectaculaire réconciliation entre l'Ethiopie et l'Erythrée, matérialisée par un accord à l'été 2018, le président érythréen Issaias Afeworki et le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed ont décidé de rouvrir en ce début 2019 un troisième point de passage transfrontalier.

En septembre dernier, deux postes-frontières avaient déjà rouvert après être restés fermés pendant 20 ans, depuis la guerre (1998-2000) qui avait opposé les deux voisins de la Corne de l'Afrique, notamment en raison d'un différend territorial. Un conflit qui avait fait quelque 80 000 morts.

Des couacs mais pas de remise en question de la paix retrouvée

Ces deux points de passage sont situés entre les villes de Bure, en Ethiopie, et Debay Sima, en Erythrée, et entre Zalambessa (Ethiopie), autrefois prospère, et Serha (Erythrée). Ils ont cependant été à nouveau fermés en décembre, sans qu'aucune explication n'ait été donnée ni qu'aucune annonce officielle n'ait été faite, selon des médias locaux.

Une situation qui, même si elle était confirmée, n'a pas empêché les deux pays de poursuivre leur rapprochement.

Ancienne province de l'Ethiopie, l'Erythrée a déclaré son indépendance en 1993 après avoir chassé les troupes éthiopiennes de son territoire deux ans plus tôt.

L'Ethiopie longtemps restée sourde aux recommandations de l'ONU

La démarcation de la nouvelle frontière a ensuite provoqué le conflit de 1998, avant de se terminer par 18 ans de guerre froide, l'Ethiopie refusant de se plier aux recommandations d'une commission soutenue par l'ONU sur le tracé de la frontière.

L'arrivée au pouvoir en Ethiopie en avril 2018 d'Abiy Ahmed, un réformateur âgé de 42 ans, a changé la donne et permis la signature en juillet d'un accord de paix.

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