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Egypte: le président al-Sissi inaugure l'immense champ gazier offshore de Zohr
Le président égyptien a inauguré le 31 janvier 2018 le champ gazier de Zohr, en Méditerranée, censé renforcer l'indépendance énergétique du pays le plus peuplé du monde arabe. Le champ de Zohr, présenté comme le plus grand champ gazier de la région, possède des réserves de l'ordre de 850 milliards de mètres cubes de gaz et occupe une surface de 100 km², à environ 200 km de la côte égyptienne.
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La production sur le champ gazier de Zohr – découvert en août 2015 en Méditerranée à 4000 mètres de profondeur – par le géant italien de l'énergie ENI a débuté en décembre 2017 au rythme de 106 millions de mètres cubes par jour. ENI gère environ 35% de la production gazière de l'Egypte, a souligné son PDG Claudio Descalzi.
Depuis plusieurs années, la Méditerranée orientale est devenue une zone d'exploitation gazière active, notamment après la découverte de gisements au large d'Israël, de Chypre.
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a souligné l'importance de ce gisement pour l'économie égyptienne, évoquant la baisse des réserves en devises de la Banque centrale en raison de l'importation de produits pétroliers. «Nous achetons pour environ 1,2 milliard de dollars de produits pétroliers par mois», a-t-il rappelé durant la cérémonie d'inauguration près de la ville côtière de Port-Saïd (proche du canal de Suez), retransmise en direct à la télévision.
Fin 2019, la production pourra atteindre environ 822 millions de mètres cubes par jour, selon les autorités. De quoi assurer les besoins du pays pendant plusieurs décennies. L'Egypte n'était jusqu'à présent qu'un petit producteur d'hydrocarbures, représentant environ 0,8% de la production mondiale de pétrole et 1,3% de celle de gaz.
Autosuffisance énergétique
«D'ici à la fin de l'année, nous aurons atteint l'autosuffisance», a affirmé le ministre du Pétrole Tarek al-Molla. Selon lui, ce gisement va permettre à l'Egypte de cesser d'importer du gaz naturel liquéfié et d'économiser ainsi 230 millions de dollars par mois. Cette découverte de gaz offshore représente une aubaine pour un pays de près de 100 millions d'habitants, en proie à une chute des recettes touristiques, à une grave crise sécuritaire, et obligé d'acheter de l'essence pour satisfaire ses besoins croissants.
Le président Sissi compte sur ce gisement pour soutenir son programme de réformes économiques, dont la baisse des subventions étatiques sur les hydrocarbures.
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