Dominique de Villepin en franc-tireur sur le dossier libyen
Dominique de Villepin se refuse à tout commentaire. Certes, il était bien sur l’île tunisienne de Djerba en début de semaine, et pas pour des vacances. Mais pas question d’en dire plus "pour ne pas compromettre les chances et l’efficacité des discussions ", explique l’ancien Premier ministre dans Le Parisien. Selon le quotidien, il souhaite mettre à profit ses relations dans la région pour tenter d’obtenir une porte de sortie à Mouammar Kadhafi, même si la situation est "extrêmement confuse".
Dominique de Villepin assure n’être "mandaté par personne" , même s’il rend des comptes à Alain Juppé, le ministre des Affaires étrangères (dont il fut le directeur de cabinet). "Nous ne commentons pas les articles de presse ni les déplacements privés de personnalités françaises à l'étranger", déclare une porte-parole du Quai d'Orsay.
_ L'initiative n’est pas du goût de tout le monde. Bernard-Henri Levy, proche de Nicolas Sarkozy sur le dossier libyen, dénonce "des négociations bidons. Certains amusent la galerie avec des soi-disant négociations. Quand le sage montre la lune, l’imbécile regarde le doigt", déclare le philosophe.
De son côté, l'envoyé spécial de l'ONU pour la Libye, Abdul Ilah al-Khatib, a effectué en début de semaine une visite en Tunisie. Il assure avoir rencontré "des représentants du Conseil national de transition (CNT) et du gouvernement libyen, sans que ce soit dans le cadre de négociations officielles". Il a précisé "ne pas être informé de négociations en cours", notamment sur l'île tunisienne de Djerba, entre les représentants des insurgés et ceux du régime. Des rencontres démenties par les deux camps.
Antoine Krempf, avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.