Djibouti : arrestation de leaders de l’opposition au lendemain d’une violente manifestation
Actualisé à 20h avec libération de deux des trois opposants
A l’issue d’une nouvelle manifestation de l’opposition djiboutienne, de violents accrochages ont opposé les forces de l’ordre à des groupes de manifestants dans le centre de la capitale. Des manifestants qui ont "saccagé, détruit, pillé et brûlé de nombreux biens", selon les autorités.
_ Les deux morts sont un policier et un manifestant renversé par une voiture de police. Une dizaine d’autres policiers ont été blessés, l’un d’eux se trouve entre la vie et la mort.
Les violences avaient éclaté vendredi soir près de stade de Gouled à l’issue d’un rassemblement de plusieurs milliers de partisans de l’opposition. Laquelle exige le départ du président Guelleh au pouvoir à Djibouti, et revendique l’exemple des révolutions egyptienne et tunisienne.
Des leaders de l'opposition arrêtés
Ces affrontements ont cessé en fin de soirée dans la capitale, mais se sont poursuivis de façon sporadique dans la banlieue populaire de Balbala d’où provenaient de nombreux manifestants.
_ Les heurts ont repris au même endroit dans la matinée, alors que la situation restait calme dans le centre de la capitale, quadrillée par les forces de l’ordre.
Au lendemain de ces violences, trois des principaux dirigeants de l’opposition ont été arrêtés et placés en garde à vue. Aden Robleh Awaleh, Ismaël Guedi Hared et Mohamed Daoud Chehem sont respectivement présidents du Parti national démocratique (PND), de l'Union pour la justice et la démocratie (UDJ) et du Parti démocratique djiboutien (PDD).
_ La télévision d'Etat a ensuite annoncé samedi dans la soirée la libération de Robleh Awaleh et Ismaël Guedi Hared, mais sans préciser le sort du troisième, Mohamed Daoud Chehem.
Gilles Halais, avec agences
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