Désespérés, les habitants du nord-est du Maroc manifestent
Au nord-est du Maroc, depuis le décès de deux frères dans une mine de charbon vendredi 22 décembre, la population manifeste. La jeunesse se sent oubliée.
Les habitants de Jerada défient le pouvoir depuis plusieurs jours. Beaucoup de femmes et des jeunes sont en colère et réclament du travail à Jerada, une ville déshéritée du nord-est du Maroc. Un mouvement qui fait écho à celui qu'a connu la région voisine du Rif pour les mêmes raisons début 2017. À l'origine de cette vague de protestation, la mort de deux frères dans une mine artisanale de charbon. Pour les habitants de Jearada, c'est le drame de trop. Le père des victimes crie sa colère : "Il n'y a rien à Jerada. C'est la mort. Les fonctionnaires vivent très bien, mais les pauvres n'ont rien".
Des mines de la mort clandestines
À Jerada, il n'y a que des puits, surnommés les mines de la mort. Officiellement fermées depuis vingt ans, elles continuent d'être exploitées clandestinement par des centaines de jeunes sans travail qui en extraient l'anthracite à leurs risques et périls. Vendredi, les deux frères ont été piégés par une inondation. Les habitants de Jerada accusent des notables de s'enrichir au détriment des mineurs. L'État marocain a annoncé la mise en service d'une centrale électrique, qui devrait créer des emplois.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.