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Des milliers de femmes défilent contre Gbagbo à Abidjan

Des milliers d'Ivoiriennes ont défilé aujourd’hui dans plusieurs quartiers d'Abidjan pour réclamer le départ de Laurent Gbagbo. Manifestations organisées quelques jours après la mort de sept femmes fauchées par des tirs de partisans du président sortant. _ Encore une fois, le défilé d'aujourd'hui s'est terminé dans le sang, dans un des quartiers de la ville : quatre personnes, dont une jeune femme, ont été tuées par balles.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France ©REUTERS/Luc Gnago)

Jeudi dernier, sept participantes à une manifestation pacifique de femmes en faveur d'Alassane Ouattara ont été tuées par les tirs d'hommes en uniforme dans le quartier d'Abobo, dans le nord de la ville.
Aujourd'hui encore, ce quartier a été investi par des femmes en majorité, partisanes de Ouattara.
“Gbagbo, assassin! Gbagbo, voleur de pouvoir ! Voleur, va-t'en !”, scandaient les manifestantes, certaines en boubou, la robe traditionnelle, d'autres avec des t-shirts à l'effigie d'Alassane Ouattara.
Les seuls hommes en armes qu'on pouvait apercevoir étaient des partisans de l'ancien Premier ministre, en civil et munis de fusils d'assaut, postés là pour protéger les manifestantes. Aucun incident n'a été signalé à Abobo.

En revanche, trois hommes et une jeune femme ont été tués par balles dans le quartier de Treichville, à l'issue d'une marche pro-Ouattara. Et à Port-Bouët, une cinquantaine de jeunes partisans de Gbagbo armés de fusils d'assaut et de machettes sont intervenus contre 200 femmes qui voulaient manifester.

Depuis le second tour de l'élection présidentielle, Gbagbo résiste aux pressions internationales visant à lui faire céder le pouvoir à Ouattara.
Des centaines d'Ivoiriens ont trouvé la mort depuis que les Nations unies ont reconnu la victoire de Ouattara.
_ Des dizaines de milliers d'autres ont fui vers le Liberia, où l'on craint un débordement du conflit ivoirien.

_ Le blocage politique, qui a déjà très fortement réduit les exportations du premier producteur mondial de cacao, s'est traduit par une escalade militaire dans l'Ouest et dans certains quartiers d'Abidjan, la capitale économique, ce qui fait craindre une nouvelle guerre civile.

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