Des heurts à Tunis, qui attend le nouveau gouvernement
Actualisé à 15h30, avec le nombre de manifestants à Sfax et la grève demain à Sidi Bouzid
Depuis dimanche, ils dorment sur l'esplanade de la Kasbah, devant le palais du Premier ministre. Et se font de plus en plus pressants... “A bas le gouvernement !” Le slogan est repris par des centaines de personnes, encore ce matin. “Nous avons une seule demande: que le gouvernement tombe, ils doivent tous partir, Ghannouchi le premier”, explique un manifestant.
Un nouveau gouvernement a beau avoir été annoncé pour aujourd'hui, rien n'y fait. Les esprits sont assez remontés. La foule réclame de plus en plus vivement le départ des anciens caciques du régime de Ben Ali.
Ce matin, la police anti-émeute a dû intervenir pour disperser un groupe qui tentait de forcer un barrage. De plus en plus nombreux, des jeunes ont jeté des pierres sur la police, qui a riposté à coups de gaz lacrymogènes.
_ L'armée, qui s'était interposée hier entre policiers et manifestants, est cette fois restée impassible.
GREVE GENERALE
Alors que le pays vit dans l'attente de ce nouveau gouvernement - à même de calmer les esprits - la deuxième ville de Tunisie, Sfax, au sud, a débuté ce matin “le débrayage de milliers de travailleurs de tous les secteurs” , selon l'expression de la centrale syndicale UGTT.
Une grève générale, donc. Avec, encore et toujours, la même demande : dissolution du gouvernement de transition. Et dissolution “du RCD, le Rassemblement constitutionnel démocratique de l'ancien président Ben Ali”.
Selon l'UGTT, les manifestants sont "au moins 50.000" - l'AFP, prudente, a compté "plusieurs milliers" de personnes...
Une autre grève, générale elle aussi, est prévue demain à Sidi Bouzid, le foyer de la révolution.
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