Décès de Hugh Masekela, jazzman sud-africain et militant anti-apartheid
«C'est avec une immense tristesse que la famille de Ramapolo Hugh Masekela annonce son décès. Après une courageuse bataille contre un cancer de la prostate, il est décédé paisiblement à Johannesburg, entouré de ses proches», indique un communiqué de sa famille.
Son histoire se confond avec celle de l'Afrique du Sud. Hugh Masekela avait fui le régime de l'apartheid dans les années 1960 et n'était rentré dans son pays qu'après la libération en 1990 de Nelson Mandela, fer de lance de la lutte contre le racisme.
Adolescent, le musicien avait reçu sa première trompette d'un prêtre engagé dans la lutte contre l'apartheid, Trevor Huddlestone. «Je l'ai prise et je me suis senti comme un poisson dans l'eau», racontait-il.
Outre Soweto blues, devenue symbole du mouvement anti-apartheid en 1977, ses plus grands titres Bring Him Back Home (Le ramener à la maison), où il demandait la libération de Nelson Mandela, et Grazing in the Grass ont marqué toute une génération. Le père de l’afro-jazz, né en 1939, était influencé par le trompettiste américain Bix Beiderbecke.
Sa mort a suscité une pluie d'hommages pour saluer sa longue carrière et son engagement contre l'apartheid.
— E.G.Y.P.T (@Priddy_Ugly) 23 janvier 2018
You were not great for a period, but a lifetime.
Hugh Masekela pic.twitter.com/68JQnjyl79
legendary South African Musician Hugh Masekela has died following a battle with prostate cancer.
— Media Diversified (@WritersofColour) 23 janvier 2018
He was 78.
Rest in power #ripbrahughmasekela pic.twitter.com/NoQaWXvor5
Rest In Peace Bra Hugh Masekela. We lost a true partriot. pic.twitter.com/wt03b5xYoX
— Floyd Shivambu (@FloydShivambu) January 23, 2018
«La nation pleure un de ses talents à la signature la plus caractéristique», a réagi le président sud-africain Jacob Zuma. «C'est une perte incommensurable pour le monde de la musique et le pays tout entier. On n'oubliera pas sa contribution à la lutte pour la libération», a-t-il ajouté.
«Un baobab est tombé», a réagi le ministre sud-africain de la Culture Nathi Mthethwa. «La nation a perdu un musicien d'exception (...). On peut sans hésitation dire que frère Hugh était un des grands architectes de l'afro-jazz et qu'il a élevé l'âme de notre nation grâce à sa musique intemporelle.»
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