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La Côte d'Ivoire a enfin un vice-président, Tiemoko Meyliet Koné

Le président Ouattara n'en avait pas depuis son élection en 2020. 

Article rédigé par franceinfo Afrique avec AFP
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Temps de lecture : 3min
Le nouveau vice-président ivoirien Tiemoko Meyliet Kone s'exprime après sa prestation de serment, le 20 avril 2022, à Abidjan, la capitale ivoirienne.  (ISSOUF SANOGO / AFP)

Tiemoko Meyliet Koné, le nouveau vice-président de Côte d'Ivoire, a prêté serment mercredi 20 avril 2022 devant le Conseil constitutionnel à Abidjan, la capitale économique, au lendemain de sa nomination à ce poste qui était vacant depuis près de deux ans.

"Je jure solennellement et sur l'honneur de respecter la Constitution, de remplir consciencieusement les devoirs de ma charge, dans le strict respect de ses obligations et avec loyauté à l'égard du président de la République", a déclaré le nouveau vice-président ivoirien. "Que le président de la République me retire sa confiance si je trahis ce serment", a-t-il ajouté, lors d'une cérémonie en présence du chef de l'Etat, Alassane Ouattara.

Le 19 avril devant les députés et sénateurs réunis en Congrès dans la capitale politique ivoirienne Yamoussoukro, le président Ouattara avait annoncé la nomination comme vice-président de Tiemoko Meyliet Koné, gouverneur de la Banque centrale des Etats d'Afrique de l'ouest (BCEAO) depuis 2011.

En annonçant sa nomination, le président Ouattara a décrit son nouveau vice-président comme un "brillant économiste", un "technocrate hors pair", un "homme compétent et travailleur" qui a "toute (sa) confiance". Comme son vice-président, Alassane Ouattara a été également gouverneur de la BCEAO et semble, à 80 ans, préparer sa succession.  

Un poste vacant depuis 2020 

Peu connu du grand public, Tiemoko Meyliet Koné a mené une longue carrière au sein de BCEAO. Il a également été directeur de cabinet du Premier ministre Guillaume Soro entre 2007 et 2010, ministre de la Construction, puis conseiller spécial du président de la République Alassane Ouattara, chargé des questions économiques et monétaires. Le poste de vice-président, sanctuarisé dans la dernière réforme constitutionnelle de 2016, était vacant depuis juillet 2020 et la démission de Daniel Kablan Duncan pour "convenance personnelle".

Ainsi, depuis sa réélection en octobre 2020, Alassane Ouattara n'avait pas de vice-président. L'article 62 de la Constitution prévoit pourtant que le vice-président devient Président "de plein droit" en cas de vacance "par décès, démission ou empêchement absolu" de ce dernier. "L'article 62 fait du vice-président en cas de vacance du pouvoir, non pas un intérimaire, mais de droit un président de la République chargé de poursuivre et de terminer le mandat en cours", a rappelé le président du Conseil constitutionnel, Mamadou Koné, le 20 avril.

Un nouveau gouvernement doit être nommé cette semaine par le Premier ministre Patrick Achi qui a été reconduit dans ses fonctions le 19 avril, six jours après sa démission. Il sera composé d'une trentaine de membres contre plus de quarante actuellement, en vue de "tenir compte de la conjoncture économique mondiale" et ainsi réduire "les dépenses de l'Etat", selon le président Ouattara.

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