Côte d’Ivoire : des applications web pour des élections transparentes

Le vote ne se fait pas encore en ligne, mais toutes les informations concernant l’élection présidentielle ivoirienne seront bientôt à portée de main ou de clic.
C’est le travail de jeunes développeurs dans le cadre d'un Hackaton, un marathon de programmation informatique collaborative.

L’initiative a été lancée par les ONG américaine National Democratic Institute (NDI) et Ivoirienne Akendwa, qui veulent mettre la technologie au service de l’intérêt général.
«Les participants ont développé six propositions d’applications pour améliorer le processus électoral», souligne la directrice de NDI, Christine Pelchat.
 
La technologie au service de la démocratie
Où s’inscrire? Quel est le bureau de vote le plus proche? L’application «Mon vote» vous dit tout. «Notre application prend en compte toutes les étapes du processus électoral et nous envoyons des messages de rappels aux citoyens avant les dates butoirs», explique Amevi Midekor, l’un des membres du groupe de développeurs de l’application. 

Les citoyens branchés seront informés de tous les incidents transmis à la Commission électorale et pourront, eux aussi, signaler d’éventuels fraudes ou actes suspects.
 

Halte aux rumeurs  
Marqués par l’élection agitée de 2010, les développeurs ivoiriens ont pensé à tout. Parmi les six applications présentées mi-avril à Abidjan, «Djaman» s’attaque aux rumeurs qui circulent sur les réseaux sociaux. Les utilisateurs pourront cliquer pour confirmer ou démentir une information. Une autre s’intéresse aux personnes qui ne savent pas lire et leur propose un serveur vocal en langue locale.

Les électeurs-observateurs 
Ce nouveau type de veille avait déjà fait ses preuves au Sénégal lors de l'élection présidentielle de 2000. Grâce aux téléphones portables, les informations étaient diffusées presque en temps réel par les journalistes coupant court à toute fraude. Avec ces nouvelles applications, les lecteurs peuvent à leur tour jouer un rôle d'observateurs. 

Pour l’instant, il s’agit de prototypes, mais l’ONG américaine promet de trouver le financement nécessaire pour développer ces logiciels qui seront tous gratuits.