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Côte d'Ivoire : médiation sud-africaine et réouverture des frontières

L'ancien président sud-africain est arrivé en Côte d'Ivoire pour une mission de 24h. Objectif : tenter une médiation dans la crise politique qui voit deux présidents revendiquer la présidence du pays. A l'issue d'un entretien avec Thabo Mbeki, Alassane Ouattara a demandé que Laurent Gbagbo quitte le pouvoir.
Article rédigé par franceinfo
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Thabo Mbeki a d'abord été reçu par Laurent Gbagbo au palais présidentiel. Puis l'ancien président sud-africain s'est rendu à l'hôtel du Golfe, où réside Alassane Ouattara sous la protection des casques bleus. Une phrase a filtré de ces entretiens : "Nous voulons entendre tous les points de vue sur le sujet avant de pouvoir faire la moindre recommandation", s'est-il contenté de dire, très prudent, aux journalistes.

La situation politique inextricable dans laquelle s'enfonce le pays laisse perplexe les diplomates internationaux. Pourtant depuis que les deux candidats ont été proclamés vainqueurs, l'un par la Commission électorale indépendante (Ouattara avec 54,1% des suffrages) et l'autre par le Conseil constitutionnel (Gbagbo avec 51% des voix), l'ONU, l'Union Africaine et de nombreux pays n'ont eu de cesse de faire pression sur le président sortant Laurent Gbagbo. Avec un espoir : qu'il respecte le verdict des urnes, en vain.

Un signe de détente cependant : les frontières ivoiriennes, fermées depuis jeudi à la suite de la crise politique, seront rouvertes lundi, a annoncé dimanche soir l'état-major de l'armée régulière sur la télévision publique.

Pendant ce temps Alassane Ouattara a composé son gouvernement. Premier ministre de M. Gbagbo depuis l'accord de paix de 2007, Guillaume
Soro, chef de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) qui contrôle le nord du pays depuis le putsch raté de 2002, dirige cette équipe et détient aussi le portefeuille de la Défense. Les autres ministères sont confiés à des membres du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), coalition d'opposition qui avait soutenu M. Ouattara avant le second tour de la présidentielle le 28 novembre.

Le président français Nicolas Sarkozy, qui "suit heure par heure l'évolution de la situation" en Côte d'Ivoire pendant sa visite en Inde, a demandé à son ministre de la Défense Alain Juppé de "rester en France" pour suivre les développements dans ce pays. Environ 15.000 Français y vivent et Paris y déploie la force militaire Licorne (900 hommes).

Caroline Caldier, avec agences

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