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Côte d'Ivoire : Laurent Gbagbo interdit de séjour sur le sol européen

L'ultimatum formulé par Nicolas Sarkozy a expiré hier soir. Le chef d'Etat français avait menacé Laurent Gbagbo de sanctions européennes s'il ne laissait pas le pouvoir au président élu, Alassane Ouattara. L'auto-proclamé président ivoirien avait opposé une fin de non-recevoir. Ce matin, les 27 décident donc de retirer le visa européen de Laurent Gbagbo et de ses proches.
Article rédigé par franceinfo
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Un accord a été trouvé ce matin à Bruxelles entre les représentants des
27 pays de l'Union européenne. L'UE décide de sanctionner Laurent Gbagbo, ainsi que 18 autres personnes de son entourage, en les interdisant de
séjour sur son territoire.

Pour pouvoir entrer en vigueur, cette mesure doit encore être validée formellement d'ici mercredi en milieu de journée par les gouvernements
européens par le biais d'une procédure écrite.

Nicolas Sarkozy avait lancé vendredi à Bruxelles un ultimatum à Laurent Gbagbo, l'enjoignant à quitter le pouvoir d'ici dimanche soir sous peine d'être frappé par des sanctions européennes. "Dans une premier temps, il a été décidé d'imposer les seules interdictions
de visas car c'est plus simple à mettre en place" explique un diplomate européen. "Des gels d'avoirs viendront, mais la procédure est plus lourde".

Gbagbo réclame le départ des casques bleus

Jusqu'à présent, les menaces de sanctions formulées par l'Union européenne et par les Etats-Unis n'avaient pas fait fléchir le camp Gbagbo. Le président auto-proclamé a répondu en demandant le départ des quelque 10.000 casques bleus présents
dans le cadre de l'Onuci et en exploitant chez ses concitoyens
le sentiment de rejet de l'étranger et anti-Français.

"Cette bataille, nous l'avons entamée en 2002. Nous sommes
prêts à mourir pour elle" a lancé devant la foule Blé Goudé, ministre de la Jeunesse et de l'Emploi dans le
gouvernement de Gbagbo et ancien leader des émeutes anti-Français en 2002.

La ministère des Affaires Etrangères, Michèle Alliot-Marie, a indiqué hier qu'il n'était pas question d'évacuer les troupes françaises. Les 950 soldats du dispositif Licorne ne s'interposeront cependant pas encore les pro-Gbagbo et les pro-Ouattara : "ils ne sont pas là pour
s'interposer entre les Ivoiriens. S'ils étaient directement
attaqués, (...) il y a un droit de légitime défense."

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