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Côte d'Ivoire : Gbagbo tente de gagner du temps

La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et l'Union africaine ont annoncé tout à l'heure que le président ivoirien sortant avait{“accepté de négocier une sortie de crise pacifique sans aucun condition préalable.”} Pour le moment, rien ne bouge.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France © REUTERS / Luc Gnago)

Au lendemain de leur visite en Côte d'Ivoire, les trois présidents des États membres de la CEDEAO et du représentant de l'Union africaine, le Premier ministre kenyan Raila Odinga, les négociations semblent prendre une nouvelle tournure : Laurent Gbagbo aurait accepté de négocier sa sortie et d'abandonner le blocus autour de l'hôtel du Golf, l'endroit où le président reconnu par la communauté internationale Alassane Ouattara est protégé par l'ONU depuis plus d'un mois maintenant.

Les pressions internationales se multiplient

Les 14 États membres de la CEDEAO menacent de recourir à la force en cas de refus de Laurent Gbagbo. Le porte-parole de l'armée nigériane, le colonel Mohammed Yerima a émis des doutes sur leur capacité à chasser par la force le président ivoirien sortant : “n'espérez pas que, lorsqu'un pays traverse une crise majeure, il suffise de s'en mêler pour qu'en une semaine l'affaire soit réglée.”

Le président américain, Barack Obama est entré à son tour dans la valse diplomatique : il a proposé de lever l'interdiction de séjour de Laurent Gbagbo aux États-unis. Son porte-parole, P.J. Crowley a précisé que l'offre avait une durée limitée. Au mois de décembre, Laurent Gbagbo aurait refusé trois fois de prendre au téléphone le président américain prétextant qu'il se reposait.

Depuis le second tour de l'élection présidentielle ivoirienne fin novembre, les violences post-électorales en Côte d'Ivoire auraient provoqué la mort de 173 personnes, essentiellement dans les rangs de l'opposition.

Thibault Lefèvre, avec agences

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