Côte d'Ivoire : expéditions punitives contre les partisans de Ouattara
Le camp Ouattara a encore gagné des points hier sur le plan diplomatique : l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa) a reconnu son candidat Alassane Ouattara "comme président
légitimement élu de Côte d'Ivoire ", seul habilité à prendre au nom de son pays des mesures monétaires.
Mais un peu plus tôt, le Conseil des droits de l'Homme de l'Onu avait adopté une résolution dénonçant les "atrocités" commises après la présidentielle. Il a relevé "173 meurtres, 90 cas de tortures et mauvais
traitements, 471 arrestations, 24 cas de disparitions forcées".
Mercenaires libériens
L'organisation Human Rights Watch corrobore ces chiffres, affirmant que des membres des forces sécurité
favorables à Laurent Gbagbo "enlèvent et font disparaître les partisans de son
rival". l'Onuci, la mission des Nations unies en Côte d'Ivoire elle-même indique avoir été empêchée par les forces armées d'enquêter sur l'existence éventuelle de charniers à Abidjan et confirme la présence de combattants libériens "lourdement armés" agissant pour le compte de Gbagbo.
Sommet de la Cédéao et appel au calme de Drogba
Le gouvernement Ouattara réclame donc la venue d'une mission de
la Cour pénale internationale.
_ Aujourd'hui, doit se tenir à Abuja, un sommet extraordinaire de la Cédéao, Communauté économique des
États d'Afrique de l'Ouest. Sommet présidé par le président du Nigeria, qui avait demandé il y a 15 jours à Gbagbo de céder le pouvoir à Ouattara. L'organisation pourrait décider de lui couper les vivres.
Le capitaine de l'équipe ivoirienne de football, Didier Drogba, a quant à
lui lancé un "appel solennel à l'apaisement" dans son pays.
Cécile Quéguiner, avec agences
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