Côte d'Ivoire: dernière médiation avant une intervention militaire?
Réunie en sommet à Abuja au Nigéria, la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest
(Cédéao) a menacé d'user de la “force
légitime” si Laurent Gbagbo ne cédait pas le pouvoir à son rival Alassane Ouattara,
reconnu président par la communauté internationale.
Une mission de la Cédéao, composée des présidents béninois Boni Yayi,
cap-verdien Pedro Pires et sierra-léonais Ernest Koroma, est attendue mardi à
Abidjan.
C'est la première fois que Laurent Gbagbo, qui a ignoré jusque-là ultimatum
et sanctions, est directement sous la menace d'une opération militaire.
Une menace jugée “inacceptable” par le porte-parole du gouvernement Gbagbo, Ahoua Don
Mello, qui a dénoncé “un complot du bloc occidental dirigé par la France”. Et il a évoqué un risque de “guerre civile” si ce projet était mis à exécution: “Tous les pays (d'Afrique de l'Ouest) ont des ressortissants en Côte
d'Ivoire, ils savent que s'ils attaquent la Côte d'Ivoire de l'extérieur, ça va
se transformer en guerre civile à l'intérieur.”
Environ 14.000 Ivoiriens ont déjà fui vers le Liberia voisin en près d'un
mois pour échapper aux violences et certains ont été empêchés par des éléments
des Forces nouvelles (ex-rébellion alliée à Ouattara) de traverser la
frontière, selon les Nations unies.
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