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Un braconnier d’éléphants condamné à 30 ans de travaux forcés au Congo

C'est le premier verdict du genre dans une affaire de crimes environnementaux.

Article rédigé par franceinfo Afrique avec AFP
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Temps de lecture : 1min
Un éléphant dans le parc de Nouabale Ndoki, classé patrimoine mondial de l'Unesco, au nord du Congo (LAUDES MARTIAL MBON / AFP)

Un tribunal congolais a condamné à trente ans de travaux forcés un braconnier notoire qui sévissait depuis plus de dix ans dans le parc national de Nouabalé Ndoki, au nord du pays.

"Le boucher" du parc

Mobanza Mobembo Gerard, surnommé le " boucher de Nouabalé Ndoki" a été jugé par un tribunal pénal d'une région au nord de Brazzaville. L’homme de 35 ans, originaire du Congo voisin a été reconnu coupable d'association de malfaiteurs, tentative de meurtre, abattage d'espèces protégées et chasse avec armes de guerre. Il a été condamné à trente ans de travaux forcés. Du jamais vu au Congo, où les crimes environnementaux sont jugés par des tribunaux civils avec une peine maximale de cinq ans.

Le jugement envoie un message extrêmement fort qui montre que les crimes contre les espèces sauvages ne seront pas tolérés et seront poursuivis au plus haut niveau

Emma Stokes, directrice régionale de l'ONG Wildlife Conservation Society

Plus de 500 éléphants tués

L’homme incriminé dirigeait des expéditions de braconnage depuis 2008. Il serait responsable de la mort de plus de 500 pachydermes, selon l’ONG américaine Wildlife Conservation Society (WCS) qui gère le parc Nouabalé Ndoki classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Le partenariat entre le Congo et WCS a permis de conserver les 4 000 kilomètres carrés de forêts tropicales et les éléphants qui s’y trouvent, comme le souligne RFI.

Le Congo abrite 20% de la population d'éléphants des forêts tropicales d'Afrique, qui comptent en tout quelques 40 000 pachydermes. Ils étaient deux fois plus nombreux il y a encore dix ans, selon le site de Wildlife Conservation Society.

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