Centrafrique : des affrontements près de l'ambassade de France et de la présidence à Bangui
Jeudi, plus de 40 personnes ont été tuées dans la capitale centrafricaine. L'armée française a lancé deux opérations pour tenter de sécuriser certains quartiers.
L'archevêque et l'imam de Bangui, la capitale de la Centrafrique, ont demandé l'envoi "de toute urgence" de Casques bleus dans le pays. Jeudi 26 décembre, l'armée française a sécurisé deux quartiers de la ville, et des affrontements ont du lieu autour de l'ambassade de France et de Camp de Roux, où se trouve la présidence centrafricaine.
Les soldats de l'opération Sangaris se sont déployés jeudi à l'aube pour sécuriser le quartiers de Gobongo, proche de l'aéroport dans le nord de Bangui, et celui de Pabongo, dans le sud de la capitale. "Le but est de dissuader", a expliqué l'un des patrons de l'opération Sangaris, le lieutenant-colonel Sébastien Pelissier. Il décrit une opération "ponctuelle" qui mobilise environ 600 hommes avec une "concentration des efforts sur les quartiers qui ont subi le plus de violences ces derniers jours".
"Une quarantaine de corps ont pour l'instant été ramassés et des premiers soins ont été apportés à une trentaine de blessés", selon un porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), David Pierre Marquet.
Echanges de tirs près de l'ambassade de France
Toute la journée de mercredi et dans la soirée, des tirs d'origine indéterminée avaient semé la panique dans les quartiers nord puis près de l'aéroport, sécurisé par les Français et où stationnent les hommes de Sangaris et les contingents de la force africaine (Misca).
Selon un chercheur à la Yale Law School présent à Bangui, des échanges de tirs ont eu lieu près de l'ambassade de France jeudi. Les affrontements se sont ensuite déplacés près du bâtiment abritant la présidence centrafricaine. "La cible principale aurait été le ministère de la Défense, qui est proche de l'ambassade française, les combats ayant ensuite touché Camp de Roux", écrit-il sur Twitter.
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