Centrafrique : début de démobilisation pour les enfants soldats
Selon l'UNICEF, dans un rapport publié le 4 janvier, un nombre croissant d'enfants sont recrutés par les rebelles mais aussi par les milices pro-gouvernementales en Centrafrique. Et la situation a empiré depuis le coup d'Etat et l'arrivée au pouvoir de la rebellion.
«L'UNICEF appelle à la cessation immédiate du recrutement d'enfants par tous les groupes armés», a déclaré une porte-parole de l'organisation. Environ 2500 enfants se retrouvaient déjà dans des groupes armés, y compris d'autodéfense, en Centrafrique avant même que le conflit n'éclate. Depuis, cette pratique qui constitue «une grave violation des droites des enfants» avait pris de l'ampleur.
Ces jeunes, notamment ceux séparés de leurs parents, peuvent être obligés de combattre, de transporter des fournitures ou risquent d'être abusés sexuellement. Plus de 300.000 enfants ont déjà été affectés par les violences, ce qui les rend plus vulnérables aux enrôlements comme soldats. Alors que le Congo s'apprête à déployer dans «l'urgence» quelque 200 militaires à Bangui en proie à l'insécurité, l'UNICEF a commencé son travail de démobilisation des enfants.
Pour Eloge Dengabo, spécialiste de la protection de l'enfance à l'UNICEF, cette démobilisation des enfants soldats est un premier succès: «Ils vont passer un peu de temps dans un centre pour qu'on puisse retrouver leurs familles. Dès qu'elles sont retrouvées, chaque enfant sera remis à ses parents.» En quittant ces centres, les enfants ne seront plus considérés comme des militaires mais comme des civils. Toutes leurs armes seront évidemment confisquées par l'UNICEF.
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