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Burkina Faso : ce que l'on sait de la mise en examen d'un soldat français pour agression sexuelle sur deux fillettes

Les faits se seraient produits dans une piscine d'un hôtel de Ouagadougou, dans un contexte "fortement alcoolisé".

Article rédigé par franceinfo
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Des soldats participent à l'opération antiterroriste "Barkhane", menée par l'armée française, dans la région de Tombouctou (Mali), le 5 juin 2015. (PHILIPPE DESMAZES / AFP)

Un soldat français soupçonné d'attouchements sexuels sur deux fillettes à Ouagadougou (Burkina Faso) a été mis en examen pour "agression sexuelle sur mineurs de 15 ans" et "enregistrement d'image présentant un caractère pornographique de mineur de 15 ans", vendredi 3 juillet. Le parquet de Paris avait requis sa détention, mais ce militaire de 38 ans a été laissé libre par un magistrat. Un second militaire a été remis en liberté sans qu'aucune charge soit retenue contre lui.

Francetv info revient sur ce que l'on sait de l'affaire.

Des militaires "fortement alcoolisés" au moment des faits

Le militaire mis en examen est soupçonné d'avoir commis des attouchements sexuels sur des fillettes de 3 et 5 ans, alors qu'ils se trouvaient dans la piscine d'un hôtel de Ouagadougou avec un autre soldat, dimanche 28 juin. La scène aurait en outre été filmée. Selon une source judiciaire, les faits se seraient déroulés dans un contexte "fortement alcoolisé".

La vidéo découverte par la mère d'une victime

La mère de la victime la plus jeune serait allée se baigner dans une piscine d'un hôtel du Burkina Faso, où elle aurait lié conversation avec deux soldats français, âgés de 36 et 38 ans. Elle les aurait ensuite conviés à son domicile pour boire un verre.

L'un des deux hommes aurait oublié sa caméra au domicile de cette femme, qui a visionné les images et découvert les attouchements auxquels se serait livré un des soldats, sous l'eau. Elle se serait alors rendue à l'ambassade de France pour y dénoncer les faits.

Les soldats ont été suspendus dès mardi

Les deux militaires des forces spéciales impliqués dans l'affaire étaient au Burkina Faso dans le cadre de l'opération antiterroriste "Barkhane", lancée début août au Sael. Ils ont été suspendus dès mardi 30 juin par le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.

Interrogés mercredi par des gendarmes français et burkinabè à Ouagadougou, ils ont été rapatriés dans la nuit et placés en garde à vue à leur arrivée à Paris, jeudi matin. Les faits ont été signalés aux autorités burkinabè, qui ont accepté de laisser la justice française se charger de l'enquête. 

Il s'agit de la deuxième affaire d'abus sexuels d'enfants impliquant l'armée française en Afrique, après les accusations portées contre des militaires de la force Sangaris en Centrafrique.

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