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Restitution d'œuvres africaines: le ministre français de la Culture précise sa position

Pour le ministre de la Culture, Franck Riester, "les jeunes Africains doivent avoir accès à leur patrimoine". Dans une interview au JDD publiée le 2 décembre 2018, il précise: "Il ne s'agit pas de vider les musées, mais de travailler étroitement avec eux sur l'objectif de faire circuler les œuvres."

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Portes en bois du palais royal du royaume du Dahomey (Bénin), présentées au musée du Quai Branly à Paris, le 23 novembre 2018. (MICHEL EULER/AP/SIPA / AP)

"Notre objectif est très clair : les jeunes Africains doivent avoir accès à leur patrimoine, mais aussi à celui de l'humanité. Cela passe par des restitutions, mais aussi par des prêts, des dépôts à long terme, des expositions, des échanges d'ingénierie muséale. Il ne s'agit pas de vider les musées, mais de travailler étroitement avec eux sur l'objectif de faire circuler les œuvres", a-t-il dit.

Le ministre se range ainsi derrière l'Académie des Beaux-Arts et le musée du Quai Branly, favorables à une circulation des œuvres plutôt qu'à leur restitution massive.

"Inaliénabilité des œuvres", "un principe important mais"...

Cette restitution massive est préconisée dans le rapport rendu le 23 novembre 2018 par deux universitaires, Bénédicte Savoy, professeure au Collège de France, et Felwine Sarr, professeur en économie à l'université de Saint-Louis au Sénégal. Ceux-ci se sont prononcés pour une restitution par la France de dizaines de milliers d'œuvres d'art africain, pillées pendant la colonisation ou acquises à bas prix.Dans la foulée, le président Emmanuel Macron a décidé de restituer 26 objets au Bénin, en l’occurrence des prises de guerre de l'armée française en 1892. Pourtant, selon le Code du patrimoine, ces objets sont inaliénables, comme toutes les collections des musées français. 

Face à ce qui apparaît comme une impasse, le ministre de la Culture a estimé que "l'inaliénabilité des œuvres" était "un principe important mais, comme tout principe, il peut y avoir des exceptions et cela pourrait être le cas avec le Bénin". "Une étude juridique est en cours. S'il faut passer par une loi, nous le ferons", a-t-il ajouté.

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