Arche de Zoé: violente manifestation anti-française à N’Djamena
"A bas Sarkozy", "la traite négrière c'est fini", "le Tchad est indépendant
depuis 1960"…Autant de slogans qui ont retenti ce matin à N’Djamena. Une violence verbale doublée d’aggressions physiques : des projectiles ont été lancés sur des voitures occupés par des Occidentaux.
Les manifestants, dont certains se déplaçaient en motocyclette, sont passés devant l'ambassade de France, gardée par des policiers tchadiens, ainsi que devant le palais de justice et l'école française. La police tchadienne est intervenue, dispersant le rassemblement.
Depuis l’affaire Arche de Zoé, l’opinion tchadienne choquée manifeste régulièrement sa colère à l’encontre de la France et de ses représentants au Tchad.
Les membres de l'association, détenus à N'Djamena, vont rester en prison : le juge d’instruction en charge du dossier a rejeté ce matin les requêtes de mise en liberté des six membres français de l’association et de trois des quatre responsables locaux tchadiens.
Les humanitaires français sont incarcérés et poursuivis par la justice tchadienne pour avoir tenté d'emmener en France 103 enfants à partir
du Tchad. Le président Sarkozy a promis d'aller les "chercher" au Tchad "quoi qu'ils aient fait", avant que la présidence française ne nuance ces propos. Une déclaration qui a été perçue par la population tchadienne comme un acte de provocation.
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