Arche de Zoé : sept à onze ans de travaux forcés requis
Le réquisitoire du procureur général aura duré moins d'une demi-heure, ce qui est peu dans une affaire aussi complexe. Aucune distinction n'est faite entre les six membres de l'Arche de Zoé : tous sont coupables, selon le procureur, de "tentative d'enlèvement d'enfants en vue de compromettre leur état civil", de "faux et usage de faux en écritures publiques" et de "grivèlerie". Il réclame donc pour tous une peine comprise entre sept et onze de prison, assortis de travaux forcés, ainsi que le paiement de 60.000 euros de dommages et intérêts par enfant.
En revanche, il requiert l'acquittement de deux responsables tchadiens de la ville de Tiné, et a laissé le jury fixer la peine d'un troisième Tchadien et d'un Soudanais, demandant qu'ils bénéficient de circonstances atténuantes.
Ensuite, les avocats de la défense ont pris la parole, demandant l'acquittement. "Mes clients ont agi dans la bonne foi et dans la transparence", a assuré Maître Abdou Lamian, l'avocat tchadien des six Français. "Eric Breteau (le président de l'association) ne voulait pas laisser faire des injustices au Darfour où des enfants meurent tous les jours",
a de son côté déclaré Maître Céline Lorenzon, une autre avocate.
Les membres de l'association affirment qu'ils croyaient que les 103 enfants étaient des orphelins du Darfour, et qu'ils ont été trompés par les intermédiaires tchadiens.
Le verdict de la Cour Criminelle devrait être connu dans l'après-midi.
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