Arche de Zoé : bras de fer entre la France et le Tchad
Le président français entend aller "chercher ceux qui sont restés au Tchad". Quoi qu’ils aient faits. Il l’a déclaré ce matin. Nicolas Sarkozy rappelle qu’il existe des accords de coopération judiciaire entre les deux pays, qu’il est de son rôle de chef de l’Etat de prendre soin de tous les Français et qu’il préfèrerait qu’ils rentrent pour être jugés sur le territoire français.
_ Pour le ministre de la Justice tchadien, la déclaration de Nicolas Sarkozy est inopportune. Le président français ne fera pas la justice tchadienne.
L'avocat de l'Etat tchadien approuve. L'extradition des inculpés français est impossible au regard de la convention judiciaire liant les deux pays. Le président de l'Etat tchadien, Idriss Deby ce soir va dans le même sens : "pas question pour le moment" d'extrader les Français inculpés.
_ De son côté, le ministre tchadien de l'Intérieur, Ahmat Mahamat Bachir, a prévenu qu'un procès en France "constituerait une insulte au peuple tchadien". "Les faits ont été commis au Tchad. C'est pourquoi ces bandits doivent être jugés et condamnés ici", a-t-il lancé dans Le Parisien/Aujourd'hui en France. Avant d'ajouter: "Une fois qu'ils auront purgé leur peine, nous les expulserons du pays une bonne fois pour toute".
10 Européens inculpés dans l’affaire de l’Arche de Zoé -- six Français, trois Espagnols et un Belge -- sont encore détenus à N’Djamena, la capitale du Tchad. Tous sont accusés d'enlèvements ou de complicité pour avoir tenté d'évacuer 103 enfants vers la France. Ils encourent 20 ans de travaux forcés. Le Parquet de Paris révèle aujourd'hui qu'Eric Breteau, le président de l'association, avait été entendu par des policiers avant son départ en Afrique.
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