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Vidéo "Il y en a marre de ce pouvoir ! ": à Paris, le retour annoncé de Bouteflika à Alger n'a pas calmé la colère de la diaspora algérienne

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Article rédigé par Mathilde Dehimi, Gilles Gallinaro
Radio France

Alors qu’Abdelaziz Bouteflika pourrait rentrer de Suisse, où il est soigné depuis deux semaines, l’annonce du retour au pays du président de 82 ans n’a pas calmé la colère de la diaspora algérienne, mobilisée dans les rues dimanche notamment à Paris et Marseille.

Comme en Algérie, place de la République à Paris, l’ambiance est festive : hymne national ému et fier pour lancer ce rassemblement de quelque 10 000 personnes de la diaspora algérienne contre un cinquième mandat du président Bouteflika. Mais aussi, bientôt, le besoin de crier sa honte prend le dessus. "Il y en a marre, s’exclame Fatira. C’est le tour des jeunes maintenant ! C’est un pays riche, il faut rendre aux Algériens leur dignité."

On a honte ! Nous voulons un président, un vrai !

Fatira

à franceinfo

Après deux semaines passées à l'hôpital, en Suisse, le retour du président Abdelaziz Bouteflika serait imminent : un avion officiel algérien censé transporter le président Abdelaziz Bouteflika a quitté dimanche la fédération hélvétique. L'appareil qui était arrivé à l'aéroport de Genève dimanche matin, en a redécollé dans l'après-midi, peu après l'arrivée d'un important convoi en provenance de l'hôpital où le président algérien avait été traité. Mais le retour du président de 82 ans semble ne rien changer pour les Algériens de France.  "Il y en a marre de ce pouvoir, peste un manifestant. Cassez vous !"

Le peuple est courant de tout ! Bouteflika est malade ! Le pauvre… On n’a rien contre lui : laissez-le se reposer !

un manifestant

à franceinfo

Ici tout le monde parle d’histoire en marche sans retour possible en arrière : c’est l’ensemble du système qui est remis en cause. Mais la sortie de crise sera pacifique, veut croire Salim : "Il faudrait que cela se passe de façon graduelle avec une transition, une assemblée constituante qui prenne en considération toutes les parties de la population : islamistes, démocrates… De telle façon à ce qu’il s’en dégage un consensus. C’est essentiel !" Certains appellent à un discret soutien de la France au peuple algérien. D’autres craignent une ingérence et se disent confiant relevant que cette semaine, d’habituels soutiens au pouvoir ont pris leur distance.

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