Algérie : les étudiants dans la rue pour demander "la fin du système"
Les manifestations ont repris, mardi matin, au lendemain de l'annonce d'Abdelaziz Bouteflika de renoncer à un cinquième mandat et de reporter l'élection.
Ce qu'il faut savoir
Coups de klaxons, vitres ouvertes, drapeaux au vent... Quelques minutes après l’annonce d'Abdelaziz Bouteflika de renoncer à briguer un cinquième mandat, des milliers d'Algériens sont descendus dans la rue, lundi 11 mars. Dans son message adressé à la nation, le président algérien a également annoncé le report de l'élection présidentielle prévue mi-avril. Des messages relayés durant la nuit sur les réseaux sociaux appellent les étudiants à manifester mardi pour "la fin du système". Suivez la situation dans notre direct.
"Une transition d'une durée raisonnable". Depuis Djibouti, où il est en déplacement, Emmanuel Macron a salué "la décision" d'Abdelaziz Bouteflika de se retirer. Il a aussi appelé à "une transition d'une durée raisonnable".
"On veut qu’il parte maintenant". A Alger, les manifestants sont partagés entre l'euphorie et le doute après le report de l'élection présidentielle. "On veut qu’il parte maintenant, explique un habitant à notre correspondante sur place. On ne veut pas qu’ils attendent demain ou après-demain, et qu’ils montent un complot et qu’ensuite on le paye cher."
Pas de nouvelle date. Initialement prévue le 18 avril, la présidentielle a été reportée "pour apaiser les appréhensions qui ont été manifestées", a fait valoir Abdelaziz Bouteflika. Aucune date n'a pour le moment été choisie.
Une conférence nationale. Le président algérien a également annoncé la création d'une "conférence nationale inclusive et indépendante (...) dotée de tous les pouvoirs nécessaires à la discussion, l’élaboration et l’adoption de tous types de réformes" pour la "transformation de notre Etat-nation". Cette conférence nationale doit accoucher d'un projet de Constitution qui sera soumis à un référendum populaire.