Abdelaziz Bouteflika a renoncé à un cinquième mandat. Mais le report de la présidentielle pose beaucoup de questions.
"Pour tout comprendre, il faut lire entre les lignes la lettre qu'Abdelaziz Bouteflika a publié lundi 11 mars et qui a été lue à la télévision algérienne", explique le journaliste de France 2 Florent Boutet. Le chef de l'État assure qu'il ne fera "pas de cinquième mandat, il n'en a jamais été question". Il indique aussi qu'il n'y aura "pas d'élection présidentielle le 18 avril prochain". "Je m'engage enfin, à remettre les charges et les prérogatives de président de la République au successeur que le peuple algérien aura librement élu", conclut-il.
Conférence nationale
"Cela laisse préfigurer, pourquoi pas, des réformes libérales, une deuxième République algérienne. Pour cela, c'est Lakhdar Brahimi qui a été nommé à la tête d'une conférence nationale inclusive et qui est en charge de ses travaux", détaille Florent Boutet.
Des postes exécutifs importants ont changé. "Ramtane Lamamra, le nouvel homme fort du régime, nommé vice-Premier ministre, un poste qui n'existait pas jusque-là, devra s'imposer face à un autre cacique du pouvoir, Noureddine Bedoui, qui hérite lui du poste de Premier ministre", conclut Florent Boutet.
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