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Cinéma : "En attendant les hirondelles", portrait sensible de cette Algérie qui n'avance plus

Le film "En attendant les hirondelles" de Karim Moussaoui sort mercredi sur grand écran. Le réalisateur algérien dresse un portrait touchant de l'Algérie d'aujourd'hui à travers trois histoires.

Article rédigé par Thierry Fiorile
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Karim Moussaoui, réalisateur de "En attendant les hirondelles", au festival de Cannes en mai 2017. (MAXPPP)

En attendant les hirondelles, de Karim Moussaoui sort mercredi 8 novembre. Et c'est un très beau film. La meilleure façon de faire un film politique, selon le réalisateur algérien, c'est de ne jamais parler de politique. En attendant les hirondelles est un portrait sensible de l'Algérie actuelle, à travers trois récits qui se croisent à peine. Un homme est témoin d'un tabassage et ne dit rien, deux jeunes qui auraient pu vivre une belle histoire d'amour sont empêchés par les lois patriarcales et un médecin est rattrapé par son passé quand la guerre civile ensanglantait le pays. C'est la seule allusion directe au contexte général de l'Algérie. Pour les reste, Karim Moussaoui, avec lenteur et grâce, filme ses personnages à des moments cruciaux de leurs vies. Ils sont ce pays qui n'avance plus depuis longtemps.

Un film militant

"Je vois beaucoup de gens autour de moi qui se posent beaucoup de questions sur comment ils peuvent encore se réinventer, réinventer la vie", explique Karim Moussaoui. Il estime que lorsqu'à un endroit la logique ambiante et la logique collective ne fonctionnnent plus, il est naturel de "se poser des questions".

Globalement, "l'intérêt des politiques, c’est l’immobilisme", constate le réalisateur algérien alors que "l’acte politique vient généralement de la société, des individus". En attendant les hirondelles de Karim Moussaoui n'annonce pas le printemps algérien, mais celui de son cinéma. Et c'est déjà pas mal !

Sortie du film "En attendant les hirondelles" : présentation avec Thierry Fiorile

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