Cet article date de plus de treize ans.

Algérie : visite présidentielle sous haute tension

Accusé d’appartenir au "lobby juif", et de ne pas présenter les excuses de la France pour son passé colonial en Algérie, Nicolas Sarkozy entame malgré tout aujourd’hui une visite de trois jours dans ce pays...
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Radio France © France Info)

Quatre milliards d’euros de contrats devraient être signés à l’issue de ce voyage. Les plus importants ont en fait déjà été annoncés ces derniers mois. C'est le cas de la construction d'une usine pétrochimique par Total, pour 1,4 milliard d'euros et de la participation d'Alsthom à celle d'une centrale électrique thermique de 1,3 milliard d'euros. Après la Chine (d'où il a ramené 20 milliards d'euros de contrats), Nicolas Sarkozy persiste et signe : "Je pars en Algérie. Je vais ramener encore des contrats pour aider nos usines parce que le rôle du président de la République c'est d'être derrière les entrepreneurs de France, c'est de les aider".

Quitte à passer l’éponge sur les dernières déclarations venues d’Algérie, et qui n’avaient rien d’un hymne de bienvenue. Dans une interview publiée lundi dernier par le quotidien algérien El Khabar, le ministre des Anciens combattants, Mohamed Chérif Abbès, accusait Nicolas Sarkozy de devoir son élection au "lobby juif, qui a le monopole de l'industrie en France".

De son côté le président de l'Association du "8 mai 1945", l'historien Mohammed el-Korso, enfonçait le clou jeudi. Son association réclame la reconnaissance par la France des "massacres" de Sétif, Guelma et Kherrata (est) en mai 1945, attribués à l'armée française, et leur qualification officielle de "crimes contre l'humanité".

Abdelaziz Bouteflika s'est démarqué de ces deux responsables en déclarant à l'agence officielle APS que leurs déclarations n'engageaient qu'eux-mêmes et que la France était un "pays ami". Un "ami", qui ne sera certainement pas invité à prolonger son séjour…

Caroline Caldier

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.