Violences en Afrique du Sud : le bilan des affrontements est de 330 morts, annonce le gouvernement
Les émeutes avaient éclaté à la suite de l'incarcération de l'ancien président Jacob Zuma.
Les violences qui ont secoué l'Afrique du Sud mi-juillet ont fait un total de 330 morts, a annoncé le gouvernement vendredi 23 juillet. "La police sud-africaine a révisé le nombre total de décès" dans la région de Johannesburg à 79 et dans la province du Kwazulu-Natal, dans l'est du pays, à 251 dans le cadre de ces violences, a précisé la ministre Khumbudzo Ntshavheni, attribuant une partie de cette hausse à des "blessés ayant succombé à leurs blessures". Le bilan a été révisé à la baisse vendredi, après un total de 338 victimes annoncé la veille par les autorités.
Des corps ont aussi été retrouvés dans des bâtiments, hangars ou sites industriels qui ont flambé autour du port de Durban et dont le déblaiement vient de commencer. Dans la banlieue industrielle de Pinetown, un policier confiait cette semaine que plusieurs corps de pillards avaient été récemment retrouvés, piégés dans les incendies ou écrasés par la chute de stocks.
Les violences, pillages et incendies criminels, ont éclaté le 9 juillet au Kwazulu-Natal, au lendemain de l'incarcération de l'ancien président Jacob Zuma pour outrage à la justice, avant de s'étendre à Johannesburg. Agé de 79 ans, il avait été condamné fin juin pour avoir refusé de témoigner devant une commission qui enquête sur la corruption d'Etat sous sa présidence (2009-2018).
Les soutiens de Jacob Zuma sont accusés d'avoir fomenté le chaos qui a duré une bonne semaine, qualifié par le président Cyril Ramaphosa de tentative orchestrée de déstabiliser le pays.
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