Cet article date de plus de douze ans.

Solidarité avec des orphelins sud-africains dans une township de Johannesburg

Portia Mongake, appelée affectueusement Mama Portia, a fondé une coopérative de femmes à Alexandra, l'un des bidonvilles les plus pauvres de Johannesburg. Elle offre à des dizaines d'enfants, dont les parents sont morts, petits-déjeuner et des activités.
Article rédigé par Jean Serjanian
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Chaque matin, un petit déjeuner est servi pour éviter que les enfants ne partent le ventre vide à l'école. (AFP)

Après avoir quitté un mari qui la battait, Mama Portia Mongake a retrouvé un sens à sa vie en aidant ceux qui en ont le plus besoin. Ils sont environ 120 à venir tous les matins, deux fois plus pour un déjeuner tardif pris après l'école. Certains ramèneront à manger dans leurs foyers, ou dans ce qui leur sert de foyer.

Aidée par sa fille et une poignée de volontaires, elle ne se contente pas de faire à manger. Elle aide aussi les enfants à faire leurs devoirs et organise des activités extra-scolaires. La coopérative fonctionne grâce à des dons.


AFP, le 10 juin 2012

Son initiative n'est pas isolée dans le pays, où des centaines de mamas viennent compléter la chaîne de solidarité familiale qui prend en charge les petites victimes de la vie.

Selon l'Unicef, quelque 11,9 millions d'enfants vivent dans la pauvreté en Afrique du Sud, parmi lesquels 3,6 millions sont orphelins (2 millions sont orphelins du sida) et 330.000 sont séropositifs. Sur les 18,6 millions d'enfants que compte le pays, 22% souffrent de la faim, un pourcentage en augmentation.

Mama Portia ne vient pas en aide qu'aux enfants. Elle organise aussi des groupes de soutien, notamment aux femmes séropositives de cette township noire déshéritée du nord de Johannesburg. Et elle nourrit également une cinquantaine de «gogos», des grand-mères qui n'ont pas grand-chose pour survivre.

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