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Hollande et Sarkozy en Afrique du Sud : cinq sujets de discussion pour bien s'entendre

Le président de la République a invité son prédécesseur à se rendre, avec lui, à la cérémonie d'hommage à Nelson Mandela.

Article rédigé par Louis San
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 7min
Nicolas Sarkozy accueille François Hollande à l'Elysée lors de la passation de pouvoir, à Paris, 15 mai 2012. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

C'est leur premier déplacement conjoint. Nicolas Sarkozy doit accompagner François Hollande, mardi 10 décembre, à la cérémonie d'hommage à Nelson Mandela, en Afrique du Sud. Mais ils ne voyageront pas ensemble et embarqueront dans deux Falcon distincts.

Officiellement, rien de personnel dans cette organisation : l'entourage du président Hollande a invoqué "des raisons pratiques, techniques et économiques". Mais la campagne houleuse de 2012 a laissé des traces. Alors pour que l'ambiance reste au beau fixe au sein de la délégation française, francetv info leur conseille cinq sujets de discussion sur lesquels ils peuvent se rejoindre.

1Nelson Mandela

Ce sujet devrait s'imposer naturellement. Et il ne risque pas de fâcher les anciens rivaux. "Madiba" fait consensus, en Afrique du Sud et dans le monde entier. De Barack Obama à Angela Merkel, en passant par le dalaï-lama ou encore la présidente brésilienne Dilma Roussef, la communauté internationale a rendu un hommage à Nelson Mandela, considéré comme un héros et une icône planétaire.

"Nelson Mandela sera toujours la figure autour de laquelle les hommes et les femmes qui luttent pour leurs droits voudront se réunir", a déjà déclaré François Hollande, le 6 décembre, lors de l'ouverture du sommet de l'Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique.

2Le foot

Il s'agit d'une passion commune, comme l'expliquait francetv info en avril 2012. Nicolas Sarkozy est un fervent supporteur du Paris Saint-Germain. Il n'est pas rare de l'apercevoir dans les tribunes les soirs de grands matchs. Et "il est rare qu'une décision soit prise [au PSG] sans qu'il soit au courant", a indiqué le journaliste Karim Nedjari, coauteur d'un livre sur son rapport au sport, Sarkozy, côté vestiaire, interrogé par Canal supporters, la web TV des fans du Paris Saint-Germain. Selon L'Express, s'il ne revenait pas en politique, l'ex-président envisagerait même de prendre la présidence du club.

Nicolas Sarkozy discute dans les tribunes du parc des Princes avec Nasser Al-Khelaifi, le président du Paris Saint-Germain, à Paris, le 18 mai 2013. (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

François Hollande, lui, a un faible pour l'équipe de son enfance, le FC Rouen. Mais du côté de la Ligue 1, son cœur penche pour l'OM. "Ma préférence ? Marseille, je pense", avait-il déclaré en octobre 2012 sur BFMTV, avant d'ajouter : "Leur public est vraiment merveilleux. Mais je vais me fâcher avec tout le monde !" 

Toutefois, les deux rivaux devraient trouver un terrain d'entente en discutant de l'équipe de France, brillamment qualifiée pour le Mondial brésilien où elle a bénéficié d'un tirage plutôt clément.

3Les sondages

Alors que François Hollande ne cesse de battre des records d'impopularité, avec seulement 15% d'opinion favorable, selon le dernier baromètre mensuel YouGov (PDF), le chef de l'Etat a décidé de ne pas se préoccuper de ces chiffres. Et de maintenir le cap.

Les sondages, Nicolas Sarkozy les a violemment critiqués après en avoir commandés en grand nombre lorsqu'il était à l'Elysée. "Ces braves sondeurs (...) ils font des sondages qui se trompent, et ils sont payés, et ils en vendent d'autres, et ça continue", avait-il dénoncé, le 24 avril 2012, lors de l'entre-deux tours de la présidentielle.

4Les vacances

Difficile d'être au pouvoir et de faire bronzette. Nicolas Sarkozy a essuyé de violentes critiques en montant à bord du yacht de Bolloré, au début de son quinquennat. Même tarif pour François Hollande, en 2012, malgré un style plus normal.

Sans compter que les présidents ne peuvent choisir leur lieu de vacances. Ils avaient une résidence estivale attitrée, le fort de Brégançon, dans le Var. Sauf que la bâtisse militaire n'a jamais séduit les chefs de l'Etat, selon Le Figaro. Nicolas Sarkozy préférait la maison familiale de son épouse, Carla Bruni, au Cap Nègre. François Hollande, lui non plus, n'aime pas le lieu de villégiature des présidents. "Brégançon, c'est très bien, sauf que vous y êtes enfermés comme à l'Elysée", a-t-il expliqué au cours d'un dîner informel avec des journalistes, a rapporté Le Parisien, en juillet.

Résultat, il a officiellement mis le fort varois de côté, d'autant plus que son entretien coûtait 200 000 euros par an à l'Elysée. Cette année, malgré sa tournée d'été, il a passé quelques jours à La Lanterne, située dans le parc du château de Versailles (Yvelines), comme l'avait fait Nicolas Sarkozy qui était tombé sous le charme du lieu. Ils devraient bien trouver quelques anecdotes à se raconter sur la piscine, la qualité du court de tennis. Ou encore sur la discrétion du lieu, loin de Brégançon où "la moindre sortie se transforme en bain de caméras (...)", comme l'explique la compagne de François Hollande, Valérie Trierweiler.

5La chanson française

Les deux hommes avaient partagé leur playlist lors de la campagne présidentielle de 2012. Sans parler des qualités de composition de Didier Barbelivien (dans la sélection de Nicolas Sarkozy) ou de Jean-Louis Aubert (dans celle de François Hollande), ils possèdent tous les deux un lien avec la chanson française, même s'il est de nature différente.
 
Pour Nicolas Sarkozy, cela passe par sa femme, Carla Bruni, qu'il adore écouter chanter, raconte-t-il dans le documentaire "Campagne intime". Il a été plusieurs fois ovationné lors de concerts de son épouse, en tournée pour son dernier album Little French Songs. En novembre, c'est arrivé au Casino de Paris où il a signé des autographes à tour de bras, comme le montre cette vidéo.

Pour François Hollande, le lien se fait par le biais de son fils, Thomas. Ce dernier partage sa vie avec la chanteuse Joyce Jonathan, depuis près de deux ans. Libération rappelle qu'elle a joué sur la scène de Bastille, le soir où François Hollande a été élu président, le 6 mai 2012. Pour ne froisser personne, les deux hommes pourraient, par exemple, parler de l'état de l'industrie du disque et du retour en grâce du vinyle. 

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