Cet article date de plus de trois ans.

Afrique du Sud : les femmes, surexposées aux violences, s’entraînent au tir

Publié
Temps de lecture : 1min - vidéo : 2min
En Afrique du Sud, l’association Girls on Fire encourage les femmes à s’armer pour se défendre. Elles sont surexposées aux violences dans le pays, où 110 plaintes pour viol sont enregistrées chaque jour.
Afrique du Sud : les femmes, surexposées aux violences, s’entraînent au tir En Afrique du Sud, l’association Girls on Fire encourage les femmes à s’armer pour se défendre. Elles sont surexposées aux violences dans le pays, où 110 plaintes pour viol sont enregistrées chaque jour. (France Info)
Article rédigé par franceinfo - Marie Guyard, Victor Buu
France Télévisions

En Afrique du Sud, l’association Girls on Fire encourage les femmes à s’armer pour se défendre. Elles sont surexposées aux violences dans le pays, où 110 plaintes pour viol sont enregistrées chaque jour. 

Dans le centre de tir de Midrand, près de Johannesburg, en Afrique du Sud, des dizaines de femmes s’entraînent à tirer à balles réelles pour se défendre, souvent pour la première fois. Les femmes noires, les plus exposées à la violence, sont nombreuses. "Je n’avais jamais tiré avant, mais j’ai déjà tenu une arme", confie l’une d’elles. L’Afrique du Sud est l’un des pays les plus violents au monde. Pour les femmes, les chiffres font froid dans le dos : une femme est tuée toutes les trois heures, un taux de féminicide cinq fois plus élevé que la moyenne mondiale, et 110 plaintes pour viols enregistrées par jour par la police. 

S’armer pour ne plus subir 

"Il est temps que cela change, parce que nous sommes confrontées à tant de criminalité dans notre pays, nous devons donc apprendre à nous défendre", commente Thabang Mochusi, l’une des adeptes du centre de tirs. Comme aux États-Unis, les armes circulent en masse en Afrique du Sud : 4,5 millions d’armes à feu sont légales, et presque autant sur le marché noir. L’organisation Girls on Fire incite les femmes à s’armer à leur tour pour éviter d’être des cibles. "C’est tellement important d’encourager les femmes à se protéger, qu’on ne se contente pas de s’assoir dans un coin et d’être des victimes", explique une bénévole. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.