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Kaboul se tourne vers la modernité

Article rédigé par Laurent Filippi
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Malgré l'aide financière apportée par les pays occidentaux, Etats unis en tête, après la débâcle des talibans en 2001, l’Afghanistan reste un pays très pauvre. Kaboul a pu toutefois se développer et voir apparaître une classe moyenne. La population de la ville a été multipliée par 10 en 15 ans, passant de 500.000 à près de cinq millions d’habitants.

La présence internationale a transformé profondément cette capitale. La manne financière liée à la présence et à l’aide étrangères a bénéficié à une partie de la population qui a pu voyager et s’est imprégnée de culture occidentale.

Le cinéma, le théâtre, la peinture et surtout la musique ne sont plus interdits comme ce fut le cas durant le régime des talibans (1996-2001).

Malgré les attentats islamistes qui secouent régulièrement Kaboul, la jeunesse cherche à oublier le conflit et veut croire en l’avenir.

Mais ce qui peut s’apparenter à un début de liberté pour quelques privilégiés, à une ouverture à la modernité que le photographe Morteza Nikoubazl a voulu capter, dureront-t-ils quand les Occidentaux quitteront définitivement l’Afghanistan ?

Dans ce pays qui reste très conservateur, le prochain gouvernement saura-t- il répondre aux attentes de cette jeunesse ?

22 photos prises en mars 2014 illustrent ce propos

Kaboul offre de multiples visages. Ceux avec ses immeubles délabrées, ses routes aux embouteillages permanents, ses contrôles militaires et ses burqas bleues. Mais il existe un autre Kaboul, celui des immeubles flambants neufs, des banques et des magasins high-tech. (REUTERS / Morteza Nikoubazl)
Une partie de la population aisée a investi dans l’immobilier. Non loin de la grande mosquée du centre, s’est érigé le centre Gulbahar, un complexe d’appartements et de magasins de luxe. (REUTERS / Morteza Nikoubazl)
La vente des voitures de luxe et les 4x4 font la joie des vendeurs. (REUTERS / Morteza Nikoubazl)
Le consumérisme est un mode de vie auquel s’adonnent de nombreux Kabouliens. (REUTERS / Morteza Nikoubazl)
Les écrans plats grands formats qui équipent les appartements permettent de suivre les séries d’Hollywood et de Bollywood. (REUTERS / Morteza Nikoubazl)
Une petite classe urbaine privilégiée, et particulièrement sa jeunesse, a adopté les modes  vestimentaires des Occidentaux. (REUTERS / Morteza Nikoubazl)
Aujourd’hui, la jeunesse joue sur ordinateur, surfe sur internet, est connecté à Facebook. (REUTERS / Morteza Nikoubazl)
A Kaboul, travaillent des milliers de personnes (consultants, traducteurs…) pour des ONG internationales, entreprises privées étrangères et l'OTAN. Certains gagnent 2000 euros par mois, une somme énorme pour ce pays, soit dix à vingt fois les salaires locaux. (REUTERS / Morteza Nikoubazl)
Les jeunes qui ont eu la chance d’aller à l’école peuvent continuer leurs études à la fac. Parler anglais est un véritable sésame à Kaboul. (REUTERS / Morteza Nikoubazl)
La jeunesse dorée veut tourner le dos à la guerre. Elle vit dans les quartiers résidentiels à la  périphérie de la ville. Auparavant, pour s’amuser, elle partait passer le week-end à Dubaï. Aujourd’hui, les jeunes veulent profiter de Kaboul et de ses nouvelles infrastructures. Se distraire dans les bowlings et les cafés n’est plus rare. (REUTERS / Morteza Nikoubazl)
Les restaurants sont pleins pour ceux qui le peuvent, car un repas coûte environ trente fois un salaire journalier moyen. Les jeunes aiment fréquenter les bars à chicha, où ils se retrouvent autour d’un narguilé. (REUTERS / Morteza Nikoubazl)
Des magasins dédiés à la beauté des femmes se sont ouverts et de nombreuses Afghanes n’hésitent pas à y entrer. Certaines font même appel à la chirurgie esthétique pour se refaire un nez ou la poitrine à la clinique Hamkar. Les Afghanes, qui avaient fui leur pays pour se réfugier en Iran, sont particulièrement sensibilisées à cette pratique courante à Téhéran. (REUTERS / Morteza Nikoubazl)
Beaucoup de citadins s’inquiètent du départ définitif des Américains en 2014 car, si les attentats sont fréquents, ils ne sont en rien comparables à ceux perpétrés dans le reste du pays. Les femmes sont les plus inquiètes car leur liberté chèrement acquise pourrait être remise en cause par les conservateurs qui trouvent que l'«occidentalisation» du pays est allez trop loin. (REUTERS / Morteza Nikoubazl)
Le nouveau gouvernement autorisera-t-il toujours l’ouverture des ateliers de couture, de peinture, deux activités très prisées par les femmes. (REUTERS / Morteza Nikoubazl)
Les droits des femmes, tout du moins dans les grandes villes, ont depuis 2001 indéniablement évolués. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : les femmes représentent 28% des députés et 30% des journalistes de la première chaîne de télévision. Et 40% des élèves du primaire et du secondaire sont des filles. (REUTERS / Morteza Nikoubazl)
Outre les échoppes, des grandes surfaces dédiées au mariage ont ouverts. Ces magasins sont souvent des cibles d’attentats. Mais à peine détruits, ils sont aussitôt reconstruits. (REUTERS / Morteza Nikoubazl)
Durant les années talibans, les femmes n’avaient pas le droit de sortir seules dans les rues. Aujourd’hui, elles n’hésitent plus à pratiquer des sports comme le foot sous les regards mi-amusés, mi-admiratifs des garçons. (REUTERS / Morteza Nikoubazl)
Les salles de fitness et de musculation poussent comme des champignons. Le corps n’est plus un tabou pour la jeunesse. (REUTERS / Morteza Nikoubazl)
En 2012, Kaboul a accueilli dOCUMENTA, la célèbre exposition allemande d'art moderne et contemporain. (REUTERS / Morteza Nikoubazl)
Elle est revenue en force dans la capitale, déversée par des haut-parleurs dans certaines rues. Quelques chansons y parlent d’amours contrariées, chose inenvisageable il y a encore quelques années. (REUTERS / Morteza Nikoubazl)
Des dizaines de magasins de disques ont ouvert. Les stars de la pop afghane, filles et garçons, n’hésitent pas à jouer de leurs charmes. (REUTERS / Morteza Nikoubazl)
En 2010, l'Institut national de musique, la première académie du genre en Afghanistan, et The Venue, une école pour apprendre le rock, ont ouvert leurs portes dans un quartier résidentiel.
 (REUTERS / Morteza Nikoubazl)
Selon l'ONU, la présence internationale a permis de développer les services de santé, qui contrastent selon les régions. De nombreuses cliniques privées ont également pu ouvrir leurs portes. (  REUTERS / Morteza Nikoubazl)

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