Après 13 années de mission, les forces françaises quittent l'Afghanistan
Lors d'une cérémonie à Kaboul, la mission Pamir des forces françaises en Afghanistan a passé le relais aux forces turques, mercredi.
Le dernier contingent de soldats français en Afghanistan a mis fin à sa mission, mercredi 31 décembre, après 13 années de présence française dans ce pays toujours confronté à l'insurrection des talibans. Lors d'une cérémonie à Kaboul, la mission Pamir des forces françaises en Afghanistan, qui rassemble encore 150 soldats français autour de l'aéroport international de la capitale, a passé le relais aux forces turques.
Les soldats français déployés à l'aéroport ont formé des contrôleurs aériens, des commandos pour assurer la sécurité du site ou encore des pompiers, mais aussi certaines unités afghanes. "Je pars en me disant 'mission accomplie', a déclaré le général de brigade aérienne Philippe Lavigne. La mission, c'était de recréer ici les conditions de sécurité qui permettent le développement des institutions... Et c'est également, à travers d'autres actions, de pouvoir permettre à ce pays de se développer. Des écoles, de nombreux hôpitaux ont été ouverts."
Plus de 70 000 Français ont servi en Afghanistan
La France a retiré ses troupes de combat en 2012, mais un contingent était resté dans le pays pour appuyer les forces et les institutions afghanes. Depuis le début de l'intervention militaire internationale en 2001, 89 soldats français ont été tués en Afghanistan et 700 ont été blessés. Au total, quelque 70 000 soldats français ont servi dans ce pays. La France a compté jusqu'à 4 000 soldats en Afghanistan en 2010, au plus fort de l'engagement de l'Otan, dont les troupes de combat mettent également fin à leur mission dans le pays.
En 2015, après le retrait des troupes de combat, environ 12 500 soldats de l'Alliance atlantique, des Américains en majorité, resteront sur le sol afghan dans le cadre de "Soutien résolu", une mission de formation et d'assistance aux forces de sécurité locales. La France ne participe pas à cette nouvelle mission réduite de l'Otan en appui aux forces afghanes. Ces dernières sont toujours confrontées à l'insurrection des talibans, qui refusent pour l'heure de s'engager dans des pourparlers de paix avec le gouvernement.
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