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Afghanistan : "Toutes nos opérations sont suspendues", indique l'ONG Action contre la faim

Le président de l'ONG explique que les conditions de sécurité ne sont pas réunies pour le moment pour intervenir sur le terrain en Afghanistan, mais rappelle que le devoir de la structure est de "rester au plus près des populations".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des familles afghanes, qui ont fui leur village, à Kaboul, en août 2021. (WAKIL KOHSAR / AFP)

Depuis la prise de pouvoir des talibans en Afghanistan, les opérations d'Action contre la faim sont suspendues. "Tout est en stand-by", affirme vendredi 20 août sur franceinfo Pierre Micheletti, président de l'ONG. "Cela génère des craintes et des incertitudes auprès de nos équipes, mais on attend de voir ce que vont donner les conditions de sécurité."

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Action contre le faim compte bien "réaffirmer sa présence sur le terrain au profit des populations", dès que les conditions de sécurité seront réunies, pour que les 350 employés nationaux et les 12 expatriés puissent à nouveau se déployer.

La population afghane est l'une "des plus déshéritée du monde", souligne Pierre Micheletti. "Avec des problèmes majeurs de malnutrition aiguë et de mortalité maternelle en couche." Dans le pays, on estime qu'un enfant sur deux, de moins de 5 ans, souffre de malnutrition aiguë. À cela, il faudra ajouter les conséquences potentielles du conflit. "Les mouvement internes de la population en Afghanistan, qu'on estime autour de 400 000 personnes, vont rajouter une couche de précarité et d'insécurité, dans la capacité de pouvoir se nourrir. Notre devoir est de rester au plus près des populations", martèle le président de l'ONG.

Besoin de tentes, de combustible et d'aliments

Dès que ce sera possible, il faudra faire face aux besoins de base pour les populations déplacées internes, explique Pierre Micheletti : "S'abriter avec des tentes, il faudra du combustible pour faire la cuisine, délivrer des aliments et une offre de soins de première ligne." De plus, "nous serons aussi attentifs aux populations qui décideraient de franchir les frontières, avec deux terrains habituels pour les flux de réfugiés : le Pakistan et l'Iran", poursuit l'humanitaire.

Action contre la faim lance actuellement un appel aux dons, pour continuer d'avoir le soutien des financeurs. D'autant que "les flux de populations pourraient engager des dépenses supplémentaires", fait remarquer Pierre Micheletti.

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