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Afghanistan : MSF se retire de Kunduz après le bombardement de son hôpital

Vingt-deux personnes sont mortes dans ce bombardement. "L'hôpital n'est plus en état de fonctionner", indique l'ONG.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des médecins de l'ONG Médecins sans Frontières dans l'hôpital de Kunduz (Afghanistan), avant qu'il ne soit bombardé le 3 octobre 2015. (MSF / AFP)

Médecins sans Frontières (MSF) quitte Kunduz. L'ONG a évacué dimanche 4 octobre son personnel de la ville afghane, au lendemain de la mort de 22 personnes dans le bombardement de son hôpital qui pourrait être dû à un raid américain. "L'hôpital n'est plus en état de fonctionner. Les patients qui se trouvent dans un état critique ont été transférés vers d'autres établissements médicaux. Plus aucun employé de MSF ne travaille dans l'hôpital", a déclaré Kate Stegeman, porte-parole de l'ONG en Afghanistan.

La fermeture du centre de soins de MSF est un coup terrible pour la population civile de Kunduz prise dans les combats entre l'armée afghane et les rebelles talibans pour le contrôle de cette grande ville du nord afghan. C'est le seul établissement capable de soigner les blessures de guerre les plus graves dans le nord-est de l'Afghanistan. "A l'heure actuelle, je ne peux pas vous dire si le centre de traumatologie de Kunduz rouvrira ou pas", indique la porte-parole.

"L'avion est revenu"

La tragédie a très vite viré à la polémique, car l'ONG a affirmé avoir transmis préventivement les coordonnées GPS de son hôpital aux armées afghane et américaine. Or les bombardements se sont poursuivis "pendant plus de 45 minutes" après que l'ONG a averti les armées afghane et américaine que son établissement de Kunduz avait été touché par de premiers tirs. 

"Les impacts étaient très ciblés, toujours sur le même bâtiment. L'avion est parti, puis il est revenu pour redonner suite à une série d'impacts, exactement sur le même bâtiment", a expliqué Bart Janssens, directeur des opérations de MSF. Le président américain Barack Obama a présenté ses "plus profondes condoléances", mais il a dit attendre les résultats de l'enquête "avant de porter un jugement définitif sur les circonstances de cette tragédie"

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