Afghanistan : le raid contre un hôpital de MSF est dû à une "erreur humaine", selon le Pentagone
Un général américain a présenté mercredi les conclusions de l'enquête du Pentagone sur le bombardement du 3 octobre qui a fait 30 morts à Kunduz.
La cause du raid américain mené le 3 octobre en Afghanistan sur un hôpital de Médecins sans frontières (MSF) est "avant tout [une] erreur humaine", a déclaré mercredi 25 novembre le général John Campbell. Le patron des 13 000 soldats étrangers de l'Otan en Afghanistan a présenté les conclusions de l'enquête du Pentagone sur ce bombardement qui a fait 30 morts.
L'hôpital de MSF à Kunduz, dans le nord de l'Afghanistan, a été visé par un long bombardement des forces spéciales américaines. "L'établissement médical a été confondu avec une cible par les personnels américains qui pensaient être en train de bombarder un autre bâtiment à quelques centaines de mètres de là, où ils avaient été informés de la présence de combattants", a indiqué le général Campbell.
MSF exige une enquête indépendante
"Les personnes ayant déclenché le raid et celles qui l'ont exécuté depuis le ciel n'ont pas pris les mesures appropriées pour vérifier que cet endroit était une cible légitime", selon l'enquête américaine. Le responsable militaire a indiqué que des sanctions seraient prises, expliquant que certaines règles d'engagement n'avaient pas été respectées.
MSF, qui réfute catégoriquement le terme d'"erreur", a exigé une enquête internationale indépendante sur les faits, qui font déjà l'objet de trois investigations : celle du Pentagone, une de l'Otan, et une autre des forces afghanes.
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