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Afghanistan : l'ONU poursuivra son aide humanitaire, malgré les interdictions d'emploi et d'éducation imposées aux femmes

Il n'est pas question de cesser d'apporter de l'aide aux "plus de 28 millions de gens qui en ont besoin" en Afghanistan, a assuré jeudi Ramiz Alakbarov, représentant spécial adjoint du secrétaire général et coordinateur humanitaire pour l'Afghanistan.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des hommes attendent pour recevoir une aide alimentaire de la part d'une ONG à Kaboul (Afghanistan), le 25 décembre 2022. (AFP)

L'aide apportée par les Nations unies en Afghanistan ne faiblira pas. L'ONU continuera de dispenser son assistance humanitaire au sein du pays, malgré les interdictions d'emploi et d'accès à l'université imposées aux femmes par le régime taliban, a assuré un responsable de l'organisation, jeudi 29 décembre. 

Les talibans viennent d'interdire aux femmes de poursuivre des études universitaires et de travailler dans des ONG nationales ou internationales, provoquant une vague de condamnations. Le G7, le Conseil de sécurité et le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, ont exigé que Kaboul revienne "de toute urgence" sur ces restrictions "irresponsables et dangereuses", qualifiées "d'injustifiables violations des droits humains". Pour autant, il n'est pas question de cesser d'apporter de l'aide aux "plus de 28 millions de gens qui en ont besoin" en Afghanistan, a assuré Ramiz Alakbarov, représentant spécial adjoint du secrétaire général et coordinateur humanitaire pour l'Afghanistan. 

Il est "absolument fondamental de ne jamais parler d'arrêter l'assistance humanitaire pour la population d'Afghanistan", a-t-il affirmé. Suspendre l'aide humanitaire de l'ONU serait une décision de "dernier recours que nous ne prendrons jamais (...) La population afghane n'a rien à voir avec cette situation", a insisté le responsable onusien. 

"Le dialogue, pas la pression" pour "débloquer la situation"

Interrogé sur les condamnations internationales des dernières interdictions visant les femmes, Ramiz Alakbarov a estimé que fort de ses "échanges avec les talibans, la meilleure manière de parvenir à une solution passe par le dialogue, pas la pression". "Ce mouvement n'a pas répondu favorablement à la pression par le passé", a-t-il rappelé. 

Le responsable onusien a expliqué qu'il n'œuvrait qu'à "une seule chose, débloquer la situation, négocier pour que les femmes retournent au travail et les filles à l'école".

A cet égard, Ramiz Alakbarov a annoncé la venue en Afghanistan "dans quelques semaines" de son patron Martin Griffiths, secrétaire général adjoint aux Affaires humanitaires et coordonnateur des secours d'urgence de l'ONU. 

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