Afghanistan : l'évacuation des anciens interprètes de l'armée française va être "très difficile", craint leur avocat
Me Antoine Ory affirme que les talibans disposent d'une liste comprenant les noms de ceux qui ont travaillé pour des étrangers et qu'ils ont commencé à faire du porte à porte.
Trois cents des 800 Afghans embauchés comme interprètes par l'armée française ont été évacués mais environ 200 sont toujours en Afghanistan, dont une grande majorité à Kaboul, assure Me Antoine Ory, avocat des anciens interprètes afghans de l'armée française, samedi 21 août sur franceinfo.
Il affirme qu'ils sont "cloîtrés chez eux", que certains tentent d'aller à l'aéroport pour espérer prendre un avion mais "c'est très compliqué", selon l'avocat, qui explique que la situation sur place est "chaotique", notamment parce que nombre de ses clients lui confient que les talibans disposent bien, "ce n'est pas une légende", d'une liste comprenant les noms de ceux qui ont travaillé pour des étrangers et qu'ils ont commencé à faire du porte à porte.
Antoine Ory en est persuadé, "ça va être une évacuation très difficile", notamment parce que l'accès à l'aéroport de Kaboul est parfois "bloqué" par les talibans ou "filtré" par les Américains. Et si cet avocat ne "jette pas la pierre à l'Etat" français, il estime néanmoins "qu'on paie aussi la politique du ministère des Armées qui, pendant sept ans, s'est opposée à leur retour, et ça, on ne peut que le regretter."
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