Afghanistan : au moins trente morts dans l'attaque d'un hôpital militaire à Kaboul
Après six heures d'échanges de tirs, les assaillants ont été abattus par les forces afghanes.
Les terroristes se sont infiltrés dans le bâtiment déguisés en médecins. Le principal hôpital militaire d'Afghanistan, au cœur de Kaboul, a été pris d'assaut pendant six heures, mercredi 8 mars, par un commando d'insurgés islamistes. Au moins trente personnes sont mortes et 66 ont été blessées lors de l'attaque, selon un bilan provisoire.
Le groupe Etat islamique (EI) a revendiqué cette opération sur la messagerie cryptée Telegram. De leur côté, les talibans afghans ont démenti toute implication sur Twitter, mais des sources au sein des services de sécurité ont indiqué à l'AFP être sceptiques autant sur ce démenti que sur la revendication de l'EI.
Des civils réfugiés sur les toits
Six heures après la première explosion vers 9 heures (6 heures à Paris), déclenchée par un kamikaze à l'entrée arrière de l'établissement, et qui a permis au commando de se frayer un chemin, les forces spéciales afghanes, déposées par hélicoptère sur le toit, ont donné l'assaut. L'attaque s'est achevée avec la mort des quatre assaillants, selon le ministère de l'Intérieur local.
Les télévisions ont montré des civils, certains en blouse blanche, réfugiés sur le toit du bâtiment, d'autres cherchant à se mettre à l'abri dans les coursives. Selon le ministère de la Défense, "tous les patients ont pu être évacués" ou mis à l'abri.
L'hôpital Sardar Daud Khan est connu pour soigner aussi bien les blessés des forces de l'ordre afghanes que les combattants insurgés. Le chef de l'exécutif, Abdullah Abdullah, a promis de "ne jamais pardonner à ces criminels".
La dernière attaque insurgée d'envergure contre un hôpital afghan remonte à juin 2011 : 38 personnes, principalement des femmes et des bébés qui se trouvaient dans la maternité, avaient été tuées dans un attentat à la voiture piégée dans la province du Logar, à 75 km au sud de Kaboul. Les talibans avaient alors nié toute implication dans l'attentat et l'avaient condamné.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.