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Afghanistan : le bilan du glissement de terrain revu à la baisse

Les autorités afghanes ont revu à la baisse le bilan du glissement de terrain qui s'est produit dans le nord-est. Après avoir annoncé plus de 2.000 morts, le gouverneur local a estimé que la catastrophe de vendredi pourrait avoir provoqué la mort de 500 personnes. Jusqu'ici, 300 décès sont confirmés. Les autorités ont annoncé qu'elles cessaient les recherches de survivants.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (IDÉ)

 "Nous avons une liste de 300 morts confirmés ", a déclaré ce samedi le porte-parole du gouverneur de la province de Badakhshan, dans le nord-est de l'Afghanistan. Plus tôt dans la journée, il avait estimé le bilan final à plus de 2.000 morts. Un glissement de terrain a dévasté la localité du district d'Argo vendredi à la mi-journée, dans cette région pauvre et montagneuse frontalière du Tajikistan, de la Chine et du Pakistan.

Jusqu'ici, environ 300 corps ont été retrouvés. Les autres sont portés disparus mais les autorités ont annoncé qu'elles cessaient les recherches de survivants.

Le glissement de terrain est survenu dans cette zone habitée, alors que les villageois s'employaient à récupérer leurs biens et leur bétail après un glissement moindre qui avait touché le secteur quelques heures plus tôt. Plusieurs centaines de maisons en briques de terre séchée ont été balayées.

"Aucun signe de vie "

Le bilan provisoire de l'Onu était jusqu'alors de 350 morts, mais les secours avaient prévenu qu'il y avait peu d'espoir de retrouver des survivants dans le village.  

La Force internationale de l'Otan en Afghanistan (Isaf) et la Mission des Nations Unies, l'Unama, travaillent conjointement avec l'armée afghane pour rechercher des survivants. Mais les secours, équipés de moyens rudimentaires, n'ont pour l'instant retrouvé aucun corps.

"Nous avons réussi à faire venir une pelleteuse mais les recherches semblent sans espoir" , avait déclaré Abdul QadeerSayad, l'adjoint du chef de la police de Badakhshan, avant que le gouvernorat ne confirme le décès des disparus. "On ne voit aucun signe de vie ou même de maisons dans la zone dévastée."

Risque d'un nouvel éboulement

Cette catastrophe a été causée par de fortes pluies, une semaine seulement après des crues éclair qui ont fait plus d'une centaine de morts dans le nord du pays. C'est actuellement la saison des pluies en Afghanistan, et les habitations précaires ne résistent pas aux crues.

Dans la zone de la catastrophe, les autorités craignent qu'un pan de la montagne, qui menace de s'effondrer, ne provoque de nouveaux glissements de terrain qui pourraient toucher quelque 580 familles. La mission de l'ONU a souligné que la construction de canaux de drainage, susceptibles de contenir un nouvel éboulement, était une priorité. Les forces internationales sous commandement de l'Otan se sont dites prêtes à apporter leur aide, mais ont précisé que le gouvernement afghan ne les avait pas sollicitées.

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