Adoption d'un projet de loi permettant à Barack Obama de s'en prendre aux entreprises exportant de l'essence vers l'Iran
En l'adoptant mardi, la Chambre des représentants US veut forcer Téhéran à céder sur le nucléaire.
Le texte vise les principaux fournisseurs étrangers de pétrole raffiné dont les suisses Vitol et Glencore, le néerlando-suisse Trafigura, le français Total, le britannique British Petroleum et l'indien Reliance. L'Iran importe 40% de son essence.
Le texte, qui doit maintenant être adopté au Sénat, a été approuvé par la majorité des élus, démocrates et républicains confondus, par 412 voix contre 12. Il donnerait au président américain Barack Obama les moyens de sanctionner les entreprises étrangères qui fournissent de l'essence à l'Iran en les empêchant de travailler avec les Etats-Unis.
"La perspective d'un Iran ayant l'arme nucléaire est le défi stratégique le plus grave et le plus urgent auquel les Etats-Unis aient eu à faire face", a déclaré mardi devant la Chambre, Howard Berman, le président de la commission des Affaires étrangères, le principal auteur du projet de loi. Il affirme que les estimations selon lesquelles l'Iran pourrait posséder une arme nucléaire en état de fonctionnement dans les cinq ans "doivent être réévaluées à plus court terme".
Le projet de loi prévoit d'étendre la possibilité accordée - depuis une loi de 1996 - aux Etats-Unis de sanctionner les entreprises qui prévoient des investissements de plus de 20 millions de dollars dans le secteur pétrolier ou gazier iranien.
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