Adoption à l'ONU d'une résolution visant à promouvoir l'égalité des individus sans distinction d'orientation sexuelle
Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a adopté vendredi ce texte à l'issue d'un vote serré et d'un vif débat.
Pour la secrétaire d'Etat US, Hillary Clinton, "cela représente une occasion historique de mettre en lumière les violations des droits de l'Homme que les lesbiennes, gays, bisexuels et transgenre subissent à travers le monde."
La résolution, saluée par des applaudissements, a obtenu 23 votes en faveur, 19 contre et trois abstentions à l'issue d'un débat houleux au cours duquel le groupe de pays africains, présidé par le Nigeria, a notamment accusé l'Afrique du Sud de s'aligner avec les pays occidentaux.
Présentant le texte, le représentant de l'Afrique du Sud, Jerry Matthews Matjila, a déclaré que "personne ne doit être soumis à la discrimination ou la violence en raison de son orientation sexuelle". Cette résolution a-t-il ajouté "ne cherche pas à imposer certaines valeurs à des pays, mais à amorcer le dialogue" sur ce thème.
Mais les pays de l'Organisation de la conférence islamique, Pakistan en tête, se sont déclarés "sérieusement préoccupés par cette tentative d'introduire à l'ONU des notions qui n'ont aucune fondation légale dans la législation internationale des droits de l'Homme".
Mais d'autres pays, dont les Etats-Unis, la France, le Mexique, le Brésil ou l'Argentine ont salué le vote, de même que les ONG de défense des droits de l'Homme. "C'est une percée" a estimé l'ambassadeur français Jean-Baptiste Mattei. "C'est la première fois au sein de l'ONU qu'on passe un texte aussi fort sous forme de résolution et de cette portée" a-t-il dit. "Il ne s'agit pas d'imposer des valeurs ou un modèle mais d'éviter que des personnes soient victimes de discrimination ou de violences au seul motif de leur orientation sexuelle".
Selon Amnesty International, l'homosexualité demeure interdite dans 76 pays.
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